Ce mercredi 9 mars se tient le procès d’un thérapeute de 77 ans accusé d’agressions sexuelles et de viol. En effet, l’homme aurait profité de l’autorité conférée par ses fonctions pour abuser d’une patiente. Sa plainte a permis de libérer la parole de plusieurs de ses patientes, au cours de l’enquête, qui ont raconté aux autorités leurs expériences similaires.
Un thérapeute se retrouve aujourd’hui face à la cour criminelle de Saint-Denis pour des faits de viols avec circonstances aggravantes sur personne vulnérable. L’homme aurait abusé de l’autorité de sa fonction pour s’en prendre à une patiente, Alexandra.
Les faits remonteraient à 2011. Alexandra relève le comportement pas anodin de son thérapeute : il prescrit "de force" des anxiolytiques à ses patientes, leur demande d’être en maillot de bain durant la séance au cours de laquelle il demande le retrait, au fur et à mesure, d’un vêtement. Il aurait même prescrit à la jeune femme de se masturber 30 fois par jour et de lui en faire un bilan. Cette dernière lui ment au cours de ce bilan et continue de le rencontrer, car elle espère que la "méthode révolutionnaire" du thérapeute finisse par la guérir.
Quelques minutes avant la séance du "massage californien" au cours de laquelle l’homme aurait agressé sexuellement Alexandra, celle-ci est certaine qu’il aurait glissé une "drogue" dans sa boisson, ce qui aurait justifié son impuissance au moment des faits. "J’étais complètement étourdie, il m’a dit que c’était normal. Pendant que jétais allongée, il m’a mis un bandeau sur les yeux. Puis, même sans bandeau, je n’arrivais plus à ouvrir les yeux", raconte-t-elle.
Malgré ses difficultés à rester éveillée, la jeune femme pouvait sentir l’homme toucher ses parties intimes, selon elle. Toutefois, dans un état second, elle aurait été incapable de hurler. "J’ai enlevé mon bandeau et je l’ai vu à poil. Il prenait son sexe pour caresser mon corps avec", ajoute-t-elle.
Devant cette scène, Alexandra aurait tenté de fuir et d’appeler à l’aide, mais elle en était incapable pendant un moment. Après être tombée au sol sous les rires de l’homme, selon ses souvenirs, elle aurait fini par se relever.
Après avoir décidé de s’insurger contre le thérapeute, Alexandra aurait reçu un message de l’homme sous-entendant qu’elle ferait mieux d’oublier l’affaire. Toutefois, la jeune femme ne s’est pas laissé intimidée.
Au cours de l’enquête, plusieurs femmes ont fait part de témoignages similaires. Elles ne se constituent cependant pas partie civile, au cours de ce procès.
Le Saint-Paulois, âgé de 77 ans, continue de nier les faits qui lui sont reprochés.