Au lendemain du triple meurtre survenu à Saint-Louis, une quarantaine de personnes se sont rassemblées pour dénoncer de tels actes de violences.
Près d’une quarantaine de personnes se sont rassemblées cet après-midi devant la mairie de Saint-Louis. De nombreuses femmes mais aussi des hommes se sont unis pour pousser un cri de colère contre les violences intra-familiales ou conjugales, les drames de la séparation et demander aux autorités de prendre de mesures.
D’une même voix, les manifestant exigent que la loi soit appliquée pour que des drames tels que celui survenu mercredi 17 octobre dans le quartier de Plateau Goyaves à Saint-Louis ne puisse plus se reproduire (cf Linfo.re "Un drame passionnel fait quatre morts à St-Louis").
Face à la violence de ce tripe meurtre, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées ce jeudi. Dans un seul but : obtenir un réel accompagnement pour les femmes en détresse et interpeller de façon immédiate les hommes violents avant qu’un drame ne survienne.
Une motion sera bientôt déposée dans ce sens. Mais les représentants des associations savent également que l’éducation doit aussi jouer un rôle important.
La présidente de l’association Femmes Solid’Air - Odette Poncet - affirme qu’il y a un véritable problème de mentalité. Les femmes - premières victimes de ces violences - sont nombreuses à ne pas déposer plainte, par peur de représailles, ou d’inaction des pouvoirs publics. Nombreux sont ceux qui souhaitent qu’une loi cadre soit votée pour répondre à la détresse des victimes de violences conjugales.
La députée-maire de Saint-Paul Huguette Bello était présente lors de ce rassemblement organisé devant la mairie de Saint-Louis. "Les violences faites aux femmes regardent tout le monde, tous les partis politiques. Ce n’est pas que l’affaire des femmes mais de tous" insiste Huguette Bello.
Des hommes étaient également présents cet après-midi pour dénoncer cette violence, mais également souligner le fait que les problèmes de couples peuvent se résoudre autrement.
Simples citoyennes et citoyens, toutes les personnes qui se sont rassemblées ce jeudi espèrent une prise de conscience de tous. Ils envisagent d’organiser une marche blanche après les funérailles des trois victimes, tuées à coups de sabre hier.