Un trentenaire originaire du Port a été condamné à un an et demi de prison pour des violences envers deux de ses compagnes le vendredi 31 janvier 2025.
À chaque relation, le schéma de violence se répète. Rapidement. “Vous êtes régulièrement auteur de violences sur vos compagnes. C’est presque une habitude que vous avez d’être violent”, accuse le président. Un Portois de 34 ans était jugé pour des faits de violences sur deux de ses ex-compagnes, en récidive. Il a déjà été condamné pour des faits similaires sur une troisième femme.
Louise et Amandine ont subi sa violence en juillet pour la première et en décembre et janvier pour la deuxième. Les deux femmes ont eu de courtes relations avec le prévenu qui ont vite basculé. L’homme est très jaloux et s’installe chez elles sans qu’elles ne puissent l’en empêcher. Louise le rencontre en mai, deux mois plus tard, une dispute éclate pour un message mal compris. Il la mord, la pince puis revient avec un couteau qu’il place sous sa gorge. Elle sera légèrement coupée. Il dit qu’il ne l’a pas blessé volontairement, qu’elle a bougé.
Couteau sous la gorge et coups de fourchette
Cinq jours plus tard, il se rend chez elle à La Possession, ferme la porte à clé et refuse de la laisser sortir. Il lui assène plusieurs coups de fourchette à la main. Louise se voit prescrire trois puis six jours d’ITT. “Il a deux personnalités, lorsqu’il s’énerve, il devient humiliant et dégradant’, confie la victime aux enquêteurs.
En décembre, le prévenu entame une nouvelle relation. Un mois plus tard, il part en week-end dans un hôtel de Saint-Gilles avec Amandine, sa nouvelle compagne. Alors qu’il insulte un ami au téléphone, Amandine lui demande d’arrêter. Il s’énerve, la fait tomber et la traîne au sol. La scène est immortalisée par les caméras de surveillance de l’hôtel. Un employé doit intervenir pour mettre fin à la violence.
Il blâme les victimes
L’expert mandaté par le tribunal n’a pas détecté de maladie psychiatrique chez le prévenu. “Je m’étais calmé un peu mais ces filles…”, tente-t-il pendant son procès. “Ce n’est pas à cause de vos compagnes que ça se passe, c’est à cause de vous”, le recadre le juge.
Pour l’avocate des deux victimes, il s’agit d’un “dossier particulièrement inquiétant avec des relations très courtes et une violence très rapide.” Elle décrit la jalousie maladive du trentenaire qui pensait sentir l’odeur d’autres hommes sur les oreillers des victimes. Pour la robe noire, le prévenu a “un rapport à la femme particulièrement arriéré”. “Il a pris petit à petit possession des lieux de vie de ces femmes, qui étaient très bien seules”, note-t-elle. L’homme est condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis et 6 mois de révocation de sursis probatoire.
P.K.