Le 19 juillet 2021, sur l’axe principal de la ville de Saint-Leu, un tragique accident de la circulation coûtait la vie à Paul, 71 ans, qui faisait sa marche quotidienne vers La Salette. Au volant du véhicule se trouvait Jean. Il était jugé ce jeudi 9 mars devant le tribunal de Saint-Pierre pour homicide involontaire et délit de fuite. Son véhicule n’était pas assuré.
Pour rappel des faits, un dimanche matin aux alentours de 6h30, la victime faisait sa marche quotidienne vers La Salette, et comme habituellement, elle a fait un arrêt à la boulangerie pour prendre son pain au chocolat. C’est à cet endroit précis, en sortant de la boulangerie que Jean, co-gérant d’une société de charpente métallique, l’a percutée de plein fouet avec sa camionnette qui semblait être en mauvais état. Au lieu de s’arrêter, il a décidé de partir en direction de la sortie de Saint-Leu, traînant le corps de la victime sur une cinquantaine de mètres. Le prévenu a finalement eu une prise de conscience, après avoir appelé sa femme et son associé et décide de se rendre sur les lieux, à pied, 45 min plus tard. Les gendarmes sont présents, Jean se rend et avoue son crime involontaire.
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Il explique à la barre, qu’il fut pris d’une crise de panique, tout était confus dans sa tête et il a eu peur car son véhicule n’était pas assuré. Il laisse une famille en état de détresse, dans l’incompréhension, avec un double manque : physique et d’explications.
Le conducteur au tempérament introverti a plaidé coupable et a exprimé ses regrets pour les conséquences de ses actes. Le jugement a été reporté au 3 avril prochain. La famille de la victime a témoigné de sa douleur et de son incompréhension quant au comportement du conducteur, qui aurait entendu le bruit du choc violent et aurait traîné la victime sur 50 mètres sans s’arrêter. « Il est parti marcher mais il ne reviendra jamais », expose-t-elle.
Pour l’instant, rien n’a été demandé au prévenu. Toutefois, la partie civile a demandé une réparation de 20 000 euros pour la veuve, 15 000 euros pour ses enfants et 5 000 euros pour ses petits-enfants. Le tribunal devra trancher sur cette demande lors du jugement en avril prochain.
Fanny Dard