Un homme de 43 ans, originaire de la République du Congo, a été jugé ce lundi 9 décembre 2024. Arrivé en avion d’Afrique du Sud, il a présenté un passeport falsifié à la douane avant de faire une demande d’asile.
Il assure être menacé de mort dans son pays d’origine. Un Congolais de 43 ans est arrivé par avion à l’aéroport Roland Garros le 5 octobre dernier. Il a embarqué en Afrique du Sud à destination de l’île Maurice et effectuait une escale à la Réunion. À la police aux frontières, il présente un passeport falsifié. Ce document, volé, a été modifié avec sa photo.
En garde à vue, il refuse de répondre aux questions sur son voyage. L’homme a fait une demande d’asile auprès de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Pendant son procès, il explique être menacé de mort dans son pays après la mort de sa compagne qui aurait avorté illégalement. “Son père est venu le chercher chez moi, mais je n’étais pas là et ils ont tapé tout le monde”, explique-t-il.
Une filière d’immigration clandestine
“Nous ne sommes pas là pour juger de la demande d’asile de monsieur, mais parce qu’il s’est présenté avec un faux passeport”, rétorque la procureure. Pour elle, le demandeur d’asile est arrivé sur notre île via une “filière d’immigration clandestine”. “Les personnes mettent fin au transit pour entrer en France, ce n’est pas le premier.” Elle requiert une peine de 8 mois de prison avec sursis.
“Quand vous quittez votre pays, vous le quittez illégalement et quand vous rentrez dans le pays d’accueil, c’est illégalement aussi”, justifie l’avocat de la Défenseure des droits qui fait valoir la convention de Genève sur l’accueil des réfugiés et l’immunité pénale en cas de demande d’asile pour de faux documents. Il plaide la relaxe.
“J’ai besoin de protection, c’est pour ça que je vous demande l’asile”, conclut le prévenu. Le jugement est mis en délibéré au 13 décembre.
P. K.