Cette semaine, un homme crée un trouble à l’ordre public à la gare routière de Saint-Paul. Les gendarmes interviennent, mais reçoivent des insultes et des menaces de mort de la part d’un homme fortement alcoolisé. Avec 30 mentions à son casier judiciaire, il comparaissait ce mercredi après-midi au tribunal de Champ Fleuri.
Des injures à n’en plus finir et des menaces de mort à répétitions. C’est ce dont ont été victimes trois gendarmes mobilisés pour calmer un individu à la gare de Saint-Paul ce lundi. Les infractions pour outrage à agent dépositaire de l’autorité publique sont en constante augmentation depuis 2022.
Après des menaces parlant de coup de balles, les gendarmes interpellent le suspect. Lors de l’interrogatoire, l’homme dit boire beaucoup, mais ne pas avoir de "problème de consommation". Pourtant après l’interpellation, son taux d’alcoolémie était de 3 grammes dans le sang.
"Je ne me souviens plus de rien" explique l’individu à la barre du tribunal ce mercredi 15 mai. Les trois gendarmes entendus dans l’affaire ont tous relaté les mêmes propos portés à leur encontre. L’un d’entre eux, présent à l’audience, a témoigné devant les juges : "Cela fait 17 ans que je fais ce métier. On travaille pour la population, la sauvegarde et la sécurité, mais non pas pour se faire insulter ni menacer de mort."
L’homme est bien connu des services puisque 30 mentions judiciaires sont inscrites sur son casier. Le Ministère public a requis 18 mois de prison, dont 12 avec sursis ainsi qu’une obligation de soins et de formation pour trouver un travail stable et déclaré.
Après avoir délibéré, le Tribunal a reconnu l’individu coupable de l’ensemble des faits et condamné à 8 mois de prison ferme. Deux gendarmes constitués partie civile recevront chacun 250€ de dommages et intérêts.