Durant sa garde à vue, l’homme jugé en comparution immédiate dit "avoir pété un câble". Le 29 avril dernier, à Saint-Benoît, il avait violenté sa femme et les gendarmes. Lundi, il a été condamné à 18 mois de prison dont 12 mois assortis du sursis probatoire.
Le comportement du prévenu et ses longues explications semblent être en corrélation avec les faits qu’ils lui sont reprochés." C’était plus que de la colère et de la haine. C’était une boule de furie qu’on essayait de maitriser", avance l’avocate du gendarme agressé le 29 avril dernier, à Saint-Benoît. Ce soir-là, avec deux collègues, il est appelé pour des violences conjugales.
En arrivant à 22h05, ils tombent au pied de l’immeuble, sur un homme torse nu, complètement ivre. La victime en nuisette s’est réfugiée chez une voisine. Une dispute vient d’éclater entre les deux amants. La victime avait tenté de fouiller dans le téléphone de l’homme violent. Un pilon est lancé en direction du prévenu qui, à son tour, prendra l’arme pour frapper sa concubine à la tête. "L’agression première vient de madame. Les faits s’expliquent par cette agression. Il le reçoit sur la tête. On comprend qu’il soit sorti de ses gonds", plaide l’avocat du prévenu.
Les gendarmes doivent soulever le suspect pour l’amener au véhicule. Il résiste et donne des coups. Dans la voiture en direction de l’hôpital, il ne se calme pas et insulte les militaires. Il ira jusqu’à cracher au visage d’un d’eux. Pour l’avocat de la défense, son client est pris est "dans un engrenage".
Le procureur de la République, Éric Tufféry parle d’"un individu pour qui la violence envers sa concubine et les forces de l’ordre est normale". Il requiert une peine de 3 ans dont une année assortie du sursis probatoire. Le tribunal correctionnel s’est montré moins sévère. Le prévenu a été maintenu en détention et condamné à 18 mois de prison dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire.