Steven Moore est celui qui a donné l’alerte dans l’affaire de pédophilie présumée au Tampon. Steven Moore explique piéger les pédophiles sur la Toile en se faisant passer pour une fillette. Certains n’y voient que du feu et tombent dans le piège. Nous avons pu nous procurer plusieurs conversations qui illustrent le mode opératoire du chasseur de pédophile.
Dans l’affaire de pédophilie présumée au Tampon, Steven Moore est le lanceur d’alerte. Hier, il a accepté de détailler les raisons de son action en témoignant sur Antenne Réunion.
Steven Moore est à l’origine de deux interpellations suite à cette affaire de pédophilie présumée au Tampon.
Les échanges qu’il a eu avec le présumé pédophile font froid dans le dos. L’homme pensait s’adresser à une fillette de 12 ans - Alicia - et il lui aurait demandé des photos d’elle nue...
Steven Moore dévoile son mode opératoire. Il s’est fait passer pour une jeune fille sur la Toile afin de piéger un pédophile présumé grâce à un mode opératoire précis : "J’ai créé un appât, un profil Facebook complet de petite fille où elle partage des musiques, etc."
Selon lui, les prédateurs mordent à l’hameçon. "Ces gens-là viennent me trouver."
Dans l’affaire du pédophile présumée du Tampon, les choses se sont toutefois déroulées autrement. "Pour le cas réunionnais, j’ai été clairement engagé par une maman. Elle m’a contacté pour piéger le pédophile qui avait agressé sa fille. C’est comme ça qu’est née ’Alicia’. Je planifiais tout cela depuis des mois. C’est le seul cas où j’ai initié le contact en premier, d’habitude je les laisse toujours tomber dans le piège eux-mêmes", révèle Steven Moore.
"Je n’ai absolument aucun intérêt personnel à faire ça. Le seul objectif pour moi c’est de créer des vocations, pour que mon action se démocratise et que l’on soit plus nombreux à faire ça. J’essaie de proposer un modèle qui peut être copié à l’infini, sur toutes les plateformes du Net", explique Steven Moore, sous couvert d’anonymat.
Le traqueur de pédophiles est aussi sur d’autres pistes, aussi bien à La Réunion que dans le reste du monde.
Une fois encore : si "Steven Moore" souhaite conserver l’anonymat, c’est parce que les autorités lui ont fait comprendre que ses actions, bien que d’utilité publique, étaient passibles de poursuites voire d’une peine de prison.