Deuxième jour de procès pour Wilson Titus surnommé le caïd du Chaudron ce jeudi. Dans cette affaire de trafic de drogue, 15 prévenus doivent s’expliquer à la barre.
Le deuxième jour du procès de Wilson Titus et 14 complices présumés a débuté ce jeudi 9 juillet.
L’interrogatoire de plusieurs protagonistes a débuté ce matin. Celui qui se déroule à la mi-journée est celui de la compagne de Wilson Titus, le cerveau présumé du trafic. Elle soutient aujourd’hui devant le tribunal n’être au courant de rien et affirme être simplement consommatrice de zamal et qu’elle n’aurait jamais pris part à un quelconque trafic.
Selon elle, son mari vendait des voitures, des bijoux, voiture mais pas de drogue. Des propos qui viennent contredire ses déclarations lors de sa garde à vue au cours de laquelle elle a indiqué qu’elle ne cautionnait pas les activités illicites de son mari. Et que si elle niait au départ c’était pour protéger leurs enfants. Aujourd’hui elle indique que si elle a dit cela c’était simplement pour rentrer chez elle pour retrouver ses enfants et aurait dit des choses "pas réelles". Des propos qui ont fait pleurer son mari Wilson Titus.
Parmi les autres prévenus déjà passés à la barre, le bras droit présumé de Wilson Titus ainsi qu’un autre prévenu soupçonné d’être revendeur. Les avocats des deux mis en cause déclarent : "Depuis le début il affirme avoir servi d’intermédiaire dans les faits reprochés, mais il n’a pas le rôle que certains lui attribuent. Il se fond dans la masse et a pu parfois vendre pour financer sa consommation personnelle. Rien dans le dossier montre qu’il a eu une part aussi importante."
"On n’a rien trouvé sur ses comptes, il n’allait pas en voyage, pas de voiture, de moto, etc. Au moment de la perquisition, on a rien trouvé à son domicile, ni drogue, ni matériel, ni arme..."
Les prévenus risquent de 5 à 30 ans de prison pour des faits commis en bande organisée.
Connu comme étant un "caïd" du Chaudron, le quadragénaire est soupçonné d’être à la tête d’un trafic de drogue démantelé le 16 avril 2018. Il est suspecté d’avoir mis en place une véritable entreprise contrôlée d’une main ferme. Cocaïne, ectasy, Rivotril (...), les commandes étaient passées en métropole puis réceptionnées sur l’île avec la complicité d’un travailleur de Chronospost.
La drogue était ensuite revendue : une machination fructueuse. Le train de vie de Wilson Titus - père de famille sans emploi - ne passait pas inaperçu dans le quartier du Chaudron.
Wilson Titus et plusieurs suspects interpellés avaient été placés en garde à vue et entendus au commissariat Malartic. Les enquêteurs ont dû déterminer le rôle de chacun dans cette affaire.
Domicile et bureaux ont été perquisitionnées lors d’actions simultanées au Chaudron et dans la Cité Fayard à Saint-André. Des véhicules et de l’argent ont également été saisis lors de ces perquisitions.
Le train de vie de Wilson Titus ne passait pas inaperçu dans son quartier (Voyages à Maurice ou à Dubaï, véhicules de luxe, moto...).