Thérèse Baillif, présidente du Cévif (Collectif d’élimination des violences intrafamiliales), s’exprime suite au drame qui s’est déroulé dimanche matin au Port.
Thérèse Baillif, présidente du Cévif (Collectif d’élimination des violences intrafamiliales), évoque l’émotion suite au triple infanticide dimanche au Port.
Triple infanticide : Que s’est-il passé au Port ?
"Elles vivent quelque chose d’horrible, inimaginable. Cela va laisser des traces auprès de sa petite fille. C’est difficile quand arrivent des drames de cet ampleur. Il est difficile de s’exprimer. J’ai eu du mal à commencer à en parler. C’est quelque chose d’horrible. Quand des drames peuvent se produire, il faut se poser les bonnes questions."
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"Aujourd’hui, on a le sentiment que certains hommes sont absolument incapables de supporter le fait que la femme qu’ils violentent, maltraitent, puisse se dire qu’elle s’en va. C’est comme si ils avaient perdu le punching ball qui leur permettaient de se défouler. Une femme est un être humain, elle doit être respectée. Cela s’apprend."
"Aujourd’hui, cette violence est toujours présente. Elle s’accélère et s’aggrave. Nous sommes dans une société où il faut faire le point et se demander ce qu’il faut faire. Si on ne fait rien, il faudra s’attendre à d’autres drames aussi horribles."
"L’éducation et la prévention ont été un peu oubliées. Ces personnes qui font ces actes sont des perosnnes qui souvent ont été en carence aussi. La société devrait être proche de ces personnes ne serait-ce que pour protéger les autres, pour pas qu’ils puissent aussi facilement."
"Il faut une peine exemplaire. Mais est-ce que cela va ramener ces trois petits anges à la vie ? Est-ce que cela va empêcher d’autres drames ? On sait que cela ne change pas, l’année dernière, 5 femmes sont mortes sous les coups."
"Il faut mener les principaux responsables à s’interroger sur ce qui a mené à ce geste impitoyable. La prévention et la répression fonctionnent dans le temps."