Jugé il y a 3 ans pour tentative d’assassinat sur son ex-compagne, Tariq Javed avait fait appel de cette décision. Condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tenté d’assassiner Julienne Poleya en 2017, le procès en appel débute ce vendredi 6 mai, il avait été repoussé pour cause de Covid-19.
Le 1er avril 2017, Julienne Poleya échappe de justesse à la mort, grâce à l’intervention de son voisin. Cet après-midi-là, alors qu’elle rentre chez elle, son ex-compagnon, avec qui elle s’était séparée, lui saute dessus armé d’un hachoir. Après une tentative de l’homme pour l’égorger, ce dernier prend la fuite. Elle parvient tout de même à être secourue grâce à l’intervention d’un voisin.
Tariq Javed, un homme d’une soixantaine d’année, est alors mis en examen pour tentative d’assassinat. Le sexagénaire, ex-compagnon de Julienne Poleya, n’aurait pas supporté leur rupture. La victime, la veille des faits, avait même déposé une main courante contre son ex-compagnon.
Interrogée lors du premier jour de procès, Julienne Poleya était encore traumatisée par l’agression : "Je continue à vivre, à essayer d’avoir une vie normale surtout pour mes deux enfants... J’ai toujours cette crainte, la peur... Qaund je vais travailler, quand je sors de chez moi. J’attends que justice soit faite et qu’il paie pour ce qu’il a fait".
Le 15 octobre 2018, la cour d’assises de Saint-Denis rendait son verdict après deux jours de procès : Tariq Javed, reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés, était condamné à 30 ans de réclusion criminelle, une peine plus lourde que les réquisitions (25 ans). L’homme, qui avait lors du procès plaidé l’amnésie, a décidé de faire appel.
"Alors même que la rupture est consommée, on [son ex-compagnon] veut lui faire payer", nous confie l’avocat de Julienne Poleya, Maître Jean-Jacques Morel. "Il y a des marques qui sont irréversibles. [...] Elle a confiance dans l’institution judiciaire. Nous affronterons cette audience en appel avec beaucoup de détermination."
Matthieu Patou-Parvédy