Les policiers de la brigade financière, rattachés à la sûreté départementale, ont mené plusieurs perquisitions mardi au Port, notamment à la mairie. Des dons d’argents à plusieurs associations de la commune qui font suite à l’attribution de l’extension du centre commercial Cap Sacré Coeur au groupe Casino sont à l’origine d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet.
Mardi durant plus de 7 heures, les forces de l’ordre ont procédé à une perquisition dans les bureaux de la mairie du Port, aux domiciles d’Olivier Hoarau et de Fayzal Ahmed Vali, conseiller municipal de la commune, ainsi que dans les locaux de plusieurs associations de la ville.
Selon Clicanoo, le parquet de Saint-Denis a ouvert une enquête pour des faits présumés de corruption concernant l’extension du centre commercial Cap Sacré-Coeur. Les locaux de plusieurs associations portoises et le domicile de l’édile de la ville ont également été visés par des perquisitions.
Une enquête préliminaire avait été ouverte par le Procureur de Saint-Denis il y a quelques mois pour des faits présumés de corruption. Des échanges d’argents entre Olivier Hoarau, maire du Port, plusieurs associations sportives de la ville et des filiales du groupe Casiono, qui ont obtenu le marché de l’extension du centre commercial Cap Sacré Coeur sont dans le viseur des officiers de police judiciaire, qui tenteront de retracer les mouvements bancaires.
"Ils ont fouillé partout, ils ont saisi quelques papiers. Je n’ai pas été arrêté, je ne suis pas mis en examen. Le maire est candidat à la Région. On comprend mieux ce qui se passe..." avait indiqué hier Fayzal Ahmed Vali à Clicanoo.
Ce matin, l’édile du Port a convié lers journalistes pour apporter une première réaction aux perquisitions d’hier :
"Je vous ai convié pour vous donner un éclairage factuel. J’ai reçu la visite d’enquêteurs chez moi hier matin dans le cadre d’un signalement de certaines opérations financières sur mon compte bancaire. Comme tout un chacun nous ne sommes pas à l’abri de coups durs dans la vie."
"Les pièces comptables ont été enregistrées par les services des impôts et encaissées normalement par ma banque. L’enquête suit son cours."