Mercredi dernier, un camion de pompiers de la caserne de Saint-Benoît ne s’est pas arrêté alors qu’un homme faisait un malaise. La victime est malheureusement est décédé. Une enquête pour non-assistance à personne en danger a été ouverte.
Un sous-officier de la caserne de Saint-Benoît accusé de non-assistance à personne en danger. Une information révélée par nos confrères du JIR. C’est l’objet de deux enquêtes administratives et pénales. Mercredi dernier, un homme est décédé d’un malaise cardiaque, des témoins avaient tenté d’interpeller un camion de pompiers en route vers une autre intervention, mais ce dernier à la tête de l’équipage aurait décidé de ne pas s’arrêter.
« On lui reproche quelque chose. Il ne faut pas oublier qu’il a 30 ans de carrière, il a peut-être fauté. On va quand même le soutenir, la justice fera son travail », selon Ludovic Payet premier secrétaire général de la FSU SDIS 974.
De son côté le SDIS a suspendu le pompier en question à titre conservatoire. Une mesure de sérénité pour la caserne le temps de l’enquête : « Nous avons suspendu cet agent, l’enquête administrative est en cours ainsi qu’une enquête judiciaire. On va voir ce qui s’est réellement passé et prendre les décisions qui s’imposent », ajoute Stéphane Fouassin Président du SDIS 974.
« C’est une démarche de bon sens, quand vous êtes témoin d’un accident ou d’une situation dangereuse, en tant que citoyen, vous devez porter assistance à une personne en danger », explique le Colonel Frédéric Léguillier Directeur du SDIS de la Réunion.
Pour le moment, impossible de savoir si l’ordre de poursuivre l’intervention a bien été donné. De son côté, le président du département de La Réunion, Cyrille Melchior apporte son soutien à la famille de la victime : « Je m’associe à la douleur de la famille. Il ne faut pas oublier que le SDIS 974 est en perpétuelle mutation et qu’on fait des efforts de professionnalisation. Malheureusement, il existe encore des problèmes de comportement ».
Le SDIS a également saisi le parquet de Saint-Denis pour non-assistance à personne en danger, le chef d’agréé de la caserne risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.