Un agriculteur de Saint-Benoît a été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir lancé de l’huile chaude au visage de son ex-femme. Il venait d’apprendre qu’il n’était pas le père biologique de leurs deux enfants.
Il tente de faire passer l’agression pour un accident domestique. Un agriculteur de Saint-Benoît était jugé ce mercredi 2 octobre 2024 devant le tribunal de Saint-Denis pour avoir brûlé son ex femme avec de l’huile chaude, le 8 septembre dernier.
Elle raconte qu’elle surveillait sa fille dans le jardin lorsqu’elle a ressenti une forte douleur au visage, en se retournant, elle voit son ex-mari, une poêle à la main. "Il a dit que j’avais brisé son cœur et que je verrai tous les jours dans le miroir le mal que je lui avais fait", témoigne-t-elle. Elle est brûlée au troisième degré sur une grande partie de la joue droite et a également reçu des éclaboussures d’huile sur l’épaule gauche et le buste. La victime explique qu’il l’avait déjà brûlé à l’œil, avec de l’huile chaude, au mois de juillet. À l’époque, elle pensait qu’il s’agit d’un accident.
Il prétexte un accident domestique
L’homme nie l’agression, il explique que leur enfant de 18 ans aurait approché un banc de la cuisinière avant d’attraper la poêle. Son père aurait réagi rapidement pour dévier la trajectoire de l’ustensile. Celui-ci aurait atterri sur son ex-femme qui cherchait un bol sous la cuisinière. Une version que n’a pas retenue le tribunal.
Quelques jours avant l’accident, l’homme avait appris que leurs deux enfants n’étaient pas ses enfants biologiques suite à un test de paternité. L’homme explique que son ex-compagne lui demandait très souvent de l’agent et qu’il devait payer pour avoir des relations sexuelles avec elle. "Si je ne couche pas, il ne donne pas d’argent pour les enfants", explique la jeune femme précaire.
L’agriculteur est condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis avec maintien en détention. Il se voit également imposer une obligation de soin, de travail et de payer des dommages et intérêts à son ex-compagne ainsi qu’une interdiction de rentrer en contact avec elle et de paraître à son domicile.