Toujours dans l’actualité, la SPL Estival et son avenir. Ce sera la poursuite d’activité ! Après de multiples rebondissements, audience devant le tribunal de commerce à l’issue d’une nouvelle période d’observation. Bilan alors que le redressement judiciaire doit s’achever fin février. Le Plan de sauvegarde de l’Emploi présenté. Pour rappel, le PSE prévoit 26 suppressions de postes, et une baisse générale des salaires pour redresser les finances. Qu’est-il ressorti de ce nouveau point d’étape ?
C’est un Patrice Selly victorieux qui sort du tribunal ce soir. La liquidation est évitée, mais les 26 suppressions de postes prévues dans le plan social sont, semble-t-il, inévitables. Le collectif “on n’est pas des pantins” était festif à la sortie du tribunal. “On l’avait dit l’année dernière que les licenciements étaient inévitables. On n’est pas satisfaits qu’il y ait des licenciements, loin de là, mais ça avait été dit dans le premier PSE qu’il y aurait un accompagnement. On l’a redit cette fois-ci”, indique Lydie Monteville, membre du collectif.
Le président de la CIREST assure que la collectivité soutient la SPL. “C’était l’occasion de confirmer, pour ma part en tout cas, au tribunal l’engagement de la CIREST à l’égard de la SPL Estival, à travers, notamment la validation de la nouvelle DSP lundi soir en conseil communautaire qui va permettre d’augmenter la contribution de la CIREST à l’égard de la SPL Estival à partir du 1er janvier 2025. C’est près de 800 000 euros de plus, comme cela avait déjà été indiqué”, explique Patrice Selly, président de la CIREST.
Pourtant dans le tribunal, la tension était présente. Il faut dire que deux clans de salariés s’opposent : le collectif et l’intersyndicale élue l’année dernière et majoritaire en termes de représentation salariale. Impossible de ne pas mentionner la situation de l’entreprise, les trois millions d’euros de dette et ses causes : certains employés ont vu leurs salaires doubler pendant l’ère Alamélou. Sarah Lambert, déléguée syndicale avait pourtant répété dès le 30 avril 2021 que la situation de l’entreprise était préoccupante. Le 4 octobre de la même année, Patrice Selly confirme prendre connaissance de certains dysfonctionnements lors d’un conseil administratif.
Aujourd’hui, l’intersyndicale ne peut pas se réjouir de la situation et des postes qui risquent d’être supprimés. “Nous restons sur notre ligne de conduite. On dit : ce n’est pas aux salariés de payer pour les dérives de la SPL Estival." Le CSE a jusqu’au 20 décembre pour valider le plan de redressement. Il intégrera, en plus des 26 suppressions de postes, une baisse des salaires de 8%.