sammisreachers - Pixabay
Kevin et Marine sont ensemble depuis un an. Ils ont failli se séparer à plusieurs reprises. Le 11 novembre, la jeune femme décide de mettre définitivement un terme à cette relation tumultueuse. Décision non acceptée par son conjoint. Très irrité par cette décision, il roue de coups Marine. Il comparaît ce vendredi 18 novembre au tribunal judiciaire de Saint-Denis.
“Elle est tombée sur les fesses, elle s’est relevée et je lui ai envoyé deux trois claques et j’ai mis un coup de poing dans la télévision”, explique très calmement Kévin à la barre.
C’est la 14ème fois que le trentenaire se retrouve face à la justice. Habituellement il est convoqué pour violence avec arme ou conduite sans permis. C’est une première pour violences conjugales commises le 11 novembre 2022. Pour justifier son geste, le jeune homme affirme avoir “du mal à se contrôler lors des moments difficiles.” “Je pensais qu’après trois séjours en prison pour violences vous aviez trouvé une autre solution pour résoudre cela”, lui rétorque le juge.
Marine a franchi la porte du commissariat le lendemain des faits, le 12 novembre pour porter plainte contre Kévin. En effet la veille, l’aide soignante annonce à son conjoint qu’elle souhaite le quitter. Lui mécontent s’énerve et commence à la frapper. Une irritation amplifiée à cause de sa consommation de cocaïne. La jeune femme prend des coups de poings, de pieds et des claques. Son corps porte les stigmates de cette nuit d’horreur.
“Il reconnaît à minima les faits. Madame s’est retrouvée avec la lèvre déchirée. Sa petite fille de quatre ans a peur de Kévin maintenant. Il minimise les faits. Il ne gère pas sa jalousie maladie”, plaide l’avocate de Marine. Du côté de la défense, est soulevé le fait que les disputes étaient régulières au sein du couple. La prison n’est peut-être pas la meilleure solution, “Kevin a besoin d’être soigné psychologiquement.”
Cette plaidoirie n’est pas partagée par le substitut du procureur. “Il y a peu de remise en question de la part du prévenu. Peu de prise en compte de la souffrance de la victime.” Il demande une requalification des faits : violences sur conjoint avec une incapacité totale de travail de dix jours, en présence d’un mineur et en état de récidive légale.
Son réquisitoire sera entendu par le juge. Les faits sont requalifiés. Kévin écope de seize mois de prison accompagnés d’une obligation de soins. Il lui est interdit d’entrer en contact avec son ex-compagne. Il doit la dédommager de 1 000 euros et 500 euros pour sa fille de quatre ans