Depuis 2013, ce sont six infanticides qui ont été commis à La Réunion. On se souvient de Mathéo, ce petit garçon tué à Saint-Benoît, là aussi par son ti père. Elianna, décédée en 2018 à Saint-André. Son beau-père a récemment été condamné à 20 ans de réclusion, il a fait appel. Et puis, au Port, ce triple infanticide, en 2019. Un homme avait tué trois de ses quatre enfants.
Six infanticides en huit ans, c’est un bilan lourd qui s’inscrit au châpitre des violences infantiles à La Réunion. Depuis 2013, Mathéo, Elianna, Gabriel et trois autres enfants ont été tués.
Le ti père de Gabriel est placé en détention provisoire depuis samedi 3 juillet, suite à l’autopsie qui a révélé des traces de coups sur le corps du petit. Gabriel vivaient avec sa mère, ses deux frères et son ti père dans la Résidence des Hautbois à la Montagne.
Le père biologique de Gabriel avait déjà signalé aux autorités la présence de traces suspectes sur le corps de son fils. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes des faits.
Un dimanche après-midi, dans le quartier de la Rivière des Galets, trois enfants sont décédés dans un drame orchestré par leur père.
Âgés de 2, 3 et 5 ans, les enfants n’ont pas pu échapper à leur père, contrairement à leur sœur de 9 ans qui s’est enfuie avant les faits.
La mère avait reçu un appel du père avant qu’il ne passe à l’acte. Elle avait donné l’alerte aux forces de l’ordre mais les enfants n’ont pas pu être sauvés. L’auteur des faits a tenté de mettre fin à ses jours, les autorités l’ont sauvé, il ensuite été mis en examen pour assassinats et tentative d’assassinat.
En 2018, la petite fille fait un malaise au domicile de ses parents. La réanimation n’a pas ramené Elianna à la vie. C’est une autopsie qui révèlera que des violences avaient été commises quelques heures avant sa mort.
Le ti père et sa mère ont été placés en garde à vue, puis en détention provisoire en avril 2018, un mois après le décès d’Elianna.
Le procès des parents a eu lieu le 3 mai dernier, le ti père a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et la mère a été acquittée.
C’est dans la nuit que le ti père de Mathéo est passé à l’acte. La mère a hurlé au milieu de la nuit que son fils était mort. Elle s’est rendue chez ses voisins pour demander de l’aide après avoir découvert le corps de son enfant décapité et brûlé, disposé à proximité de l’enclos des chiens.
A leur arrivée, les secours n’ont pu que constater le décès de ce petit garçon, sa dépouille gisant dans la cour de la maison.
En 2016, le ti père a été condamné à perpétuité pour acte de torture et de barbarie.