Un homme de 48 ans était jugé ce lundi 20 janvier en procédure de comparution immédiate. Il a menacé son voisin à trois reprises et tenu des propos racistes.
“Le racisme ça vous dit quelque chose ?”, le questionne le procureur. “Je suis noir, je ne peux pas être raciste”, se défend le prévenu. “Je n’aime pas les malbars et lui c’est un malbar. Parce qu’un malbar m’a volé ma moto une fois”, assume-t-il pourtant à la barre du tribunal de Champ Fleury.
Ce Sainte-marien de 48 ans est jugé pour violence avec menace d’une arme et menace de mort envers son voisin. “Dès qu’il boit, il focalise sur son voisin”, a confié un ami aux enquêteurs. Les deux hommes habitent sur le même palier. Son voisin, d’une trentaine d’année, doit passer devant chez le quarantenaire pour quitter l’immeuble.
Le 8 juin, alors qu’il sort ses poubelles, la porte de son voisin est ouverte. Il passe devant chez lui. Le prévenu l’insulte, le traite de “sale malbar” et le menace avec une barre de fer. Le 10 juillet, la scène se répète. Ce samedi 18 janvier, le voisin passe une nouvelle fois devant chez lui pour sortir ses poubelles. L’homme va chercher un couteau dans sa cuisine et commence à le courser. Il est arrêté par son cousin.
Le quarantenaire accuse son voisin de mettre la musique trop forte lorsqu’il veut faire la sieste. “Je voulais lui faire peur, qu’il arrête la musique”, se justifie-t-il devant le tribunal. “Les appartements ne sont pas insonorisés", indique le voisin, qui avoue mettre la musique “à fond” lorsqu’il fait le ménage. Après la dernière agression, il s’est vu prescrire quatre jours d’ITT à cause d’un stress aigu. Il a décidé de porter plainte.
“On est pas loin de pouvoir qualifier les faits de tentative de meurtre”, accuse le procureur. “Lorsqu’il dit “je ne suis pas blanc donc je ne suis pas raciste”, cela démontre un manque d’éducation”, estime l’avocate de la défense.
Le quarantenaire écope de 12 mois de prison dont 6 avec sursis et devra payer 1500 euros de dommage et intérêts. Il a également interdiction de se rendre au domicile de son voisin. “Vous devrez envisager d’aller vivre ailleurs en sortant de prison”, le prévient la juge.
P.K.