Un homme de 24 ans était jugé ce 29 janvier pour violence et appels malveillants réitérés envers son ancienne petite amie et collègue de travail.
Son casier judiciaire est vierge, mais il n’en est pas à son coup d’essai en termes de violences envers les femmes. Un homme, originaire de Sainte-Marie, âgé de 24 ans était jugé ce mercredi 29 janvier 2025, en procédure de comparution immédiate pour des faits de violence et d’appels malveillants réitérés envers son ex petite amie. Il avait déjà été entendu par la justice pour des violences sur sa grande sœur en 2020, sur une camarade de classe et sur la CPE de son établissement scolaire.
Le dossier du jour concerne son ex-compagne, qu’il a rencontrée au travail, dans un fast-food de Sainte-Marie. Ils n’ont commencé à se fréquenter que quelques mois plus tôt, en novembre 2024. “Cette relation, la victime ne l’a jamais vraiment voulue, elle se sentait obligée”, explique le procureur. “Quand elle voulait le quitter, il lui faisait du chantage au suicide, essayait de la faire culpabiliser”, ajoute-t-il.
Il l’agresse sur leur lieu de travail
Elle parvient tout de même à mettre fin à la relation. “Il l’a mal pris, il m’a dit qu’il allait venir faire une scène au travail”, a confié la jeune femme aux enquêteurs. Deux jours plus tard, le 24 janvier, il s’exécute. Une dispute éclate dans le restaurant de fast-food. Il lui presse les bras et le ventre. Trois témoins, dont un collègue de travail, doivent intervenir pour l’arrêter.
Convoqué par la justice, il est placé sous contrôle judiciaire. Un épisode qui ne l’affecte pas spécialement car il recommence à l’importer deux jours plus tard. Pendant un jour, il l’appelle à 164 reprises. Elle répond à certains de ses appels. “Si je ne réponds pas, il va venir chez moi”, s’inquiète-t-elle. Au téléphone, il la menace de dégrader sa voiture.
"Si vous l’aimez vraiment, laissez la tranquille"
Le lundi suivant, il est vu aux abords de leur lieu de travail alors qu’il a été mis à pied par leur employeur. Le lendemain, il revient, essaye de l’empêcher de sortir de sa voiture et lui tape sur la main pour l’empêcher de klaxonner et demander de l’aide.
Peu loquace lors de son procès, il finit par répondre à la question d’une assesseure : “Si vous l’aimez vraiment, laissez la tranquille. Elle a peur” “Je comprends”, répond-il. Il est condamné à 18 mois de prison avec sursis et une interdiction de contact stricte avec son ex-compagne. “Si vous ne comprenez pas, ça sera la prison”, le prévient le juge.
P. K.