Un homme de 29 ans semait la terreur dans sa famille en frappant régulièrement sa compagne et les trois jeunes enfants de cette dernière.
Le 28 juin dernier, Benjamin*, 9 ans, joue dans son jardin avec un ballon qui atterrit chez le voisin. Celui-ci vient se plaindre. Ryan*, le beau-père de Benjamin s’énerve. C’est un homme violent qui frappe régulièrement sa compagne et ses trois enfants. Il crie sur l’enfant qui tente de lui expliquer la situation. Ryan lui donne un coup qui fait tomber le jeune garçon à terre. “Je lui ai juste mis une gifle”, se défend-il pendant son procès ce mardi 19 novembre.
Mais la mère de Benjamin, qui prenait le café avec une voisine, décrit une réalité bien différente, confirmée par la voisine et son mari. Une fois Benjamin à terre, Ryan lui donne des coups de pied. Il soulève ensuite le jeune garçon et le lance sur un grillage. Sa mère, en état de choc, est paralysée. C’est finalement la voisine qui s’interpose et récupère le marmaille. Du sang coule sur son visage. Il a une plaie ouverte de 2,5 cm et reçoit trois points de suture.
Lors de l’enquête, Benjamin explique qu’il est régulièrement victime de coup de pied, de poing, que son beau-père le jette sur le mur, par terre. Le médecin qui l’examine note chez l’enfant du stress, de la peur, de l’inquiétude, des flash-back, des troubles du sommeil et cauchemars ainsi que des difficultés à se concentrer.
"Ils manquent de respect à leur mère"
Le frère et la sœur de Benjamin subissent aussi des violences. Pour la petite fille, ce sont des gifles. Son frère évoque des claques et “parfois plus” qui ont commencé lorsqu’il avait 8 ans. Des actes qui s’accompagnaient d’un discours prétextant “dresser” les trois enfants. “Les dresser non, mais les corriger oui”, répond l’homme durant son procès.
Devant le tribunal, le prévenu tente de se justifier : “les enfants de [mon ex-compagne], c’est tout le temps eux et jamais les autres”, “ils manquent de respect à leur mère alors je prends les devants”. La procureure demande une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis.
La famille était déjà victime de violence de la part du père des enfants. Benjamin dit que sa mère n’a “jamais osé s’interposer” mais qu’il “ne lui en veut pas, car il l’aurait frappé elle aussi”.
*Prénoms d’emprunt
P. K.