LODI FRANCK/SIPA
Déjà connu de la justice, Louis* est poursuivi pour avoir menacé avec une arme plusieurs personnes lors d’une fête de famille le 7 août 2022. Devant le tribunal de Saint-Pierre, l’homme s’explique.
Plus de peur que de mal. Dimanche après-midi, la copine de Louis* est en furie. Elle vient d’apprendre que ce dernier voyait une certaine Celia* lorsqu’ils n’étaient plus ensemble. C’en est trop, elle décide de demander des comptes à sa rivale. Louis* se veut rassurant à ce moment-là : « Je lui ai dit que c’était de l’histoire ancienne, mais elle ne voulait rien entendre ».
Quelques minutes plus tard, la jeune femme se présente au domicile de Celia* en plein repas de famille. Rapidement le ton monte. Mais ce n’est rien en comparaison de ce qui arrive. Louis* débarque à son tour au portail. L’homme s’interpose entre son ex, sa copine et les autres convives avec une arme à la main : « C’est quoi le problème mi plante zot toute ter’la ! J’ai 9 balles ! » crie-t-il en balayant l’arme, pointant chacune des personnes présentes, dont une mineure. « Mi sa tirer ! Mi sa tirer ! » aurait répété plusieurs fois le forcené selon l’une des victimes. La danse macabre durera 2 minutes. Le couple prend la poudre d’escampette. L’auteur est interpellé 2 jours plus tard par les forces de l’ordre.
À la barre, Louis* explique avoir tenté de protéger sa compagne, qu’il a pris l’arme pour les intimider : « Je connais cette famille, elle est agressive ». Il écope finalement de 6 mois de prison ferme. Faut dire que l’homme d’une trentaine d’années avait déjà un casier judiciaire bien rempli avec plusieurs condamnations, pour vols aggravés de 2004 à 2008 et autres menaces de mort, notamment armé d’un fusil à pompe en 2016. Faut dire aussi que cette fois à Saint-Louis dans la cour de Celia*, Jean faisait presque semblant, ce n’était finalement qu’une arme factice, le jouet de son enfant.
S.B
*Les noms ont été changés pour des raisons d’anonymat