Ce vendredi comparaissait au Tribunal de champ fleuri Pierre* et Alex* pour dégradation de biens et violences volontaires commises sur autrui.
Le 7 mars dernier, deux jeunes dont un se trouvant en vacances sur l’île décident de fumer un joint de cannabis dans leur voiture, sur un parking se trouvant à Saint-Gilles. Un étrange personnage finit par arriver et demande aux deux protagonistes s’il était possible qu’ils partagent leur zamal avec lui. Les deux jeunes refusant, une bagarre explose et l’homme qui a vu sa demande rejetée commence par lancer des galets sur la voiture des vingtenaires.
Pris de panique, l’un des deux jeunes, Théo* enclenche la marche arrière de sa 206 pour s’enfuir et froisse deux voitures sur son passage avant de prendre la fuite sans faire de constat.
Très vite sur la route, les vingtenaires se retrouvent dans un guet-apens. Trois voitures, avec un bon nombre de personnes, bloquent leur passage et commencent à les agresser.
Pierre, Alex et d’autres participants infligent coup de poing, caillassage de rétroviseur et gifle aux deux fumeurs de joint.
L’histoire ne s’arrête pas là, voulant faire justice soi-même, une question d’argent liquide est posée sur la table pour les remboursements dus aux dommages sur les voitures. Une longue nuit d’appréhension et un stress à son prime pour les deux vingtenaires.
“Ma copine part au travail et il fait nuit, elle rentre le soir et il fait nuit. Cette voiture, elle dormait dans le jardin et j’ai beaucoup investi pour qu’elle marche. Cette voiture c’était pour soulager ma copine. Quand j’ai vu que quelqu’un l’avait abîmé, je n’ai pas pu contrôler ma colère”, explique l’un des agresseurs à la barre.
“On ne fait pas justice soi-même parce qu’il y a de la taule froissée” tacle le procureur.
Les agresseurs ont été reconnus coupables et écopent de deux ans d’emprisonnement chacun, dont un 9 mois de prison et 15 de sursis et l’autre deux ans totale. Une confiscation du véhicule, interdiction de s’approcher de la victime et interdiction de porter une arme durant 5 ans avec une obligation d’insertion professionnelle.
Esther LOUISE