Un homme de 25 ans était jugé ce lundi 27 janvier à Saint-Denis pour avoir vendu différentes drogues qu’il recevait par la poste.
Comme souvent, l’enquête commence par un colis intercepté par les douanes à son arrivée sur notre île. Le 13 janvier, les agents douaniers découvrent six feuilles de LSD et 30g de kétamine. Les enquêteurs retrouvent la trace du destinataire : il s’agit d’un Dionysien de 25 ans.
Ils perquisitionnent le domicile du jeune homme et découvrent 40 cachets d’ecstasy, près de 500 buvards, de la kétamine, de la MDMA, 264 g de cannabis ainsi que des pochons vide, des balances de précision et plus de 6 000 euros d’argent liquide. La marchandise retrouvée a une valeur estimée à un peu plus de 11 000 euros.
De "l’argent facile"
Pendant son procès, en procédure de comparution immédiate, le jeune homme avoue que sa motivation était “la recherche de l’argent facile”. Il raconte qu’il vend de la drogue depuis un an aux participants de rave party, un peu partout sur l’île, mais aussi à côté de chez lui, quartier Saint-Jacques.
Les enquêteurs retrouvent la trace d’une trentaine de colis lui étant adressés pour des poids allant de 30g à plus de 3kg. Mais impossible de savoir , a posteriori, ce qu’ils contenaient. Le jeune homme affirme que le plus lourd renfermait “un casque de moto”.
Lors de l’audience, il indique qu’il achetait sa marchandise en ligne, sur un site “en accès libre”. Les colis venaient des Pays-Bas, de Chine et de Grande-Bretagne. Il affirme qu’il gagnait “600 euros, à peu près, par mois”. Une somme remise en cause par la procureure : “c’est une minimisation, le tribunal ne sera pas dupe”, prévient-elle.
Uberisation du trafic
Elle estime que cette affaire est emblématique du “phénomène d’uberisation" du trafic de stupéfiants qui s’adapte facilement aux stratégies de contrôle. "Les douanes contrôlent de plus en plus les colis, donc maintenant les drogues sont envoyées dans des enveloppes”, note la représentante du ministère public.
“Il avait 13 ans quand il a commencé le cannabis et 18 ans lorsqu’il a basculé dans la kétamine. Puis il s’est tourné vers l’alcool”, retrace l’avocate de la défense. Elle ajoute que son client “a reconnu les faits” et qu’il s’agissait “de petites quantités”.
Le jeune dealer est condamné à 3 ans de prison, dont un avec sursis et à une amende douanière de 11 070 euros.
P.K.