Ce vendredi, un homme a été condamné à 12 mois de prison dont six assortis du sursis probatoire. De plus un ancien sursis probatoire de 8 mois a été révoqué. En juillet, il a participé à un vol avec violence. En pleine rue à Saint-Denis, la victime s’était fait arracher son sac à main contenant son téléphone, notamment.
À la barre, lors de son procès en comparution immédiate, le prévenu est laconique. La présidente du tribunal correctionnel lui demande son adresse. Il répond simplement : "Bas de la Rivière". Obligée de lui relire l’adresse donnée lors de la procédure, il finit par acquiescer. Sa défense est peu convaincante. Il ne reconnaît pas avoir commis le vol, mais avoir fait le guet pour un dénommé Saïd. "Faire le guet pour un vol ou voler est identique. Il dit que c’est la faute de Saïd, mais ce Saïd n’existe pas. Il n’a pas de Facebook et n’a pas de numéro de téléphone", indique la procureure qui requiert 8 mois de prison avec mandat de dépôt et la révocation de son sursis avec mise à l’épreuve prononcé en 2020.
Le 23 juillet dernier, une Dionysienne, se rend à pied à son boulot. Le soleil n’est pas encore levé. À peine sortie de son domicile, un homme cagoulé lui arrache avec violence son sac main, malgré sa résistance. Le voleur présumé prend la fuite et disparaît dans la nature. Les policiers en charge de l’enquête remarquent qu’une nouvelle carte SIM est insérée dans le téléphone de la victime. Rapidement, il trouve un nom et un compte Facebook. Les forces de l’ordre présentent à la victime des photographies avec la photo de profil du suspect, mais elle ne parvient pas à identifier son agresseur présumé. Les enquêteurs vont alors simplement décider d’appeler le numéro de téléphone et tomberont sur le prévenu.
En défense, son avocate, Me Catherine Moissonnier rappelle que malgré une perquisition à son domicile, rien n’a été trouvé dans le logement du prévenu qui ne fait qu’une pièce. Pour la robe noire, il n’est pas nécessaire de révoquer totalement le sursis de son client, déjà condamné par le tribunal judiciaire de Mamoudzou. Pour elle, son client essaie de se réinsérer et de trouver un emploi. Un avis que ne partage pas la procureure qui estime que "rien ne s’est passé après sa condamnation".
Les juges se sont montrés sévères, en prononçant 12 mois de prison dont 6 mois assortis du sursis probatoire. Le prévenu, sous escorte policière, est parti directement à Domenjod, à l’issue de son procès. Il devra rester 14 mois en prison. Son ancien sursis à hauteur de 8 mois a été entièrement révoqué.