Ce vendredi après-midi, Guillaume.P. comparaissait en comparution immédiate pour des actes d’agression sexuelles et de violences envers son ex femme.
C’est une histoire d’amour toxique sous fond d’alcool, qui tourne au drame, qui était jugé ce vendredi.
Guillaume P. est un Réunionnais d’une vingtaine d’années qui passait en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Saint-Denis, ce vendredi après midi. Actuellement enfermé à Domenjod, il comparaissait pour des faits de violences et d’agressions sexuelles sur son ex épouse, notamment un "viol digital". En effet, le jeune homme aurait, sous l’effet de l’alcool, inséré son doigt dans le vagin de sa compagne, de force. Des cris et des pleurs ont alerté le voisinage. Un voisin a tenté de s’interposer. A ce moment là, Guillaume P. voit rouge et devient violent avec son voisin et lui assène des coups. Pour la procureur, il s’agit là « d’une monté en puissance des infractions commises », par le prévenu.
Condamné pour des faits similaires sur la même victime, il y a un an de ça, « prévenir la récidive est inutile » pour la cour. Selon ces derniers, « la société doit être protégée tout de suite de Guillaume P. ». C’est pourquoi, la partie civile a réquisitionné la sentence maximum pour ces faits, 7 ans d’emprisonnement avec maintien en détention. Pour l’avocat de la défense, c’est une affaire « de couple toxique » qu’il faut juger. Elle a tenu à rappeler la perte récente d’un bébé prématuré, en juillet dernier dont le père se sentait « le responsable ». La consommation d’alcool de la mère et du père pourrait en être la cause. Toutefois, aucun lien n’a été avéré.
Ce drame familial aurait fait tomber Guillaume P. et sa compagne, « encore plus dans l’alcool ». L’avocate a tenu à rappeler que tous les faits de violences qui ont été signalés, ont été sous l’effet de l’alcool. Et qu’il faut donc prendre en compte « son état d’alcoolisation » et des soins auxquels il doit prétendre.
Après délibération, la juge a décidé de le condamner à deux ans d’emprisonnement, dont un avec sursis probatoire et obligation de trouver un travail à sa sortie, de se faire soigner et interdiction de rentrer en contact avec la victime. De plus il doit indemniser les victimes, à hauteur de 2000 euros pour son ex conjointe et 600 euros pour le voisin agressé.