Ce lundi 16 janvier, les forces de l’ordre interviennent dans un appartement à Saint-André aux alentours d’1h du matin. Marie* explique que son ex-conjoint, Richard*, l’a violemment frappée. Celui-ci est interpellé dans la journée vers 12h avec plus de 2g/L d’alcool dans le sang. Il est ensuite jugé pour des violences envers son ex-conjointe mais également à l’encontre de ses 4 enfants dont son bébé de 11 mois.
Richard* est jugé pour les faits de violences envers son ex-conjointe le 16 janvier dernier, mais également sur des violences à l’encontre de ses 4 enfants mineurs en 2020, dont son bébé de 11 mois.
Le couple s’est rencontré en 2012. Le soir, les deux tourtereaux n’hésitent pas à boire du rhum, du whisky ou même fumer du zamal. Après plusieurs verres, Richard* père de famille, frappe violemment Marie* avec des claques, des coups de poing, avec la ceinture ou encore un fouet. De même pour ses 3 de ses enfants qui reçoivent régulièrement des coups et portent les traces des blessures sur leurs corps. Il a également frappé son bébé de 11 mois pour qu’il arrête de pleurer.
"Je ne me souviens de rien, quand je bois trop je me réveille le matin et c’est le trou noir. Je ne suis pas le seul à avoir frappé mes enfants, Marie* aussi est violente", explique-t-il à la barre.
Leurs 4 enfants sont placés depuis 2020 et ont été suivis suite aux violences dont ils ont été victimes. Plusieurs jours d’ITT ont dû être délivrés.
Richard* n’est pas inconnu de la justice avec plus d’une dizaine de condamnations depuis 2019 pour violence aggravée, port d’arme, violation du domicile, conduite en état d’ivresse ou encore menace de mort. Le père de famille affirme également, devant le tribunal, qu’il travaillait au noir.
L’avocate de la partie civile expliquera que Marie* tente de refaire sa vie, mais que Richard* revient toujours vers elle : "Leurs 4 enfants témoignent des violences de leur père à envers eux. Il frappe également son ex-conjointe et n’hésite pas à passer par le balcon de ma cliente. Il cache son téléphone et ses clefs lorsqu’il l’a frappe pour pas qu’elle puisse s’enfuir ou appeler les forces de l’ordre."
Pour l’avocate de Richard* il s’agit d’un couple toxic : "Mon client n’est pas le seul à boire. Elle est autant responsable que lui sur cette malheureuse situation. Il reproduit également les violences qu’il a vécues durant son enfance avec son père qui frappait sa mère après avoir bu."
Le substitut du procureur requiert une peine de 48 mois de prison dont 12 mois avec sursis probatoire. Il demandera également le retrait de son autorité parentale : "Il y a un risque qu’il continue les violences sur son ex-conjointe et sur ses enfants."
Le tribunal va suivre les réquisitions et va condamner Richard à une peine de 4 ans de prison dont un an avec sursis probatoire renforcer, interdiction d’entrer en contact avec les victimes, de se rendre au domicile de son ex-conjointe. Le tribunal retire également son autorité parentale sur ses enfants. Il devra indemniser Marie* à hauteur de 2000 euros, 3000 euros pour ses 3 enfants et 2000 euros pour son bébé. Richard* a 10 jours pour faire appel de cette décision.