Saint-André : il emmène sa compagne dans un champ de cannes pour la violenter

Les faits se sont déroulés le 4 juin 2023 à Saint-André et Saint-Suzanne. Rudy est père depuis peu, il est SDF et est séparé de la mère de son enfant âgé de 4 mois.

Rudy et Marie* entretiennent une relation particulière : Rudy présente un véritable problème avec la violence, le couple se serait mis ensemble et ils se seraient séparés à plusieurs reprises. 

Le 4 juin 2023, le couple est en voiture. Madame conduit le véhicule et une dispute éclate. L’homme aurait tiré violemment Marie jusqu’au siège passager et aurait pris le volant pour se rendre dans un champ de cannes avec leur bébé de 4 mois installé sur la banquette arrière.

Une fois dans le champ, il aurait sorti sa compagne de la voiture lui adressant des gifles, des coups de pied, morsures et des coups de poing, tout cela parce que l’homme voulait qu’elle lui dise “je t’aime”.

La mère de famille s’en sort avec des bleus impressionnant, notamment deux côtes fêlées et de nombreuses ecchymoses.

Après cette scène digne d’un film d’horreur, Marie a pu trouver la force et le courage de se rendre au commissariat le lendemain des faits pendant que Rudy lui était chez le dentiste : l’homme avait abîmé sa dent en mordant sa compagne.

La victime s’approche de la barre du tribunal pour prendre la parole, il a du mal à marcher et le cœur gros. 

Elle n’a pu prononcer quelques mots avant d’éclater en sanglots et repartir aussitôt veiller sur son enfant dans le couloir. Rudy qui paraissait froid s’explique à la barre : “Je l’aime c’est ma femme, on s’est séparés plusieurs fois et j’aurais pu partir si je ne l’aimais pas car on avait pas d’enfant ensemble à ce moment là. Mais je suis resté quand même, c’est bien la preuve que je l’aime.” “Ce n’est pas de l’amour, ça” dit le président. “ Vous vous rendez compte de ce que votre fils voit durant les premiers mois de sa vie ? “ lance le président sous les yeux pétrifiés du tribunal.

Le père de famille ne présentant pas un casier judiciaire vierge écope de 18 mois d’emprisonnement et voit tous ses sursis lui tomber sur la tête, 2 ans au total.

Il a également l’interdiction de contact avec la victime, l’interdiction de paraître au domicile de cette dernière et ne pourra détenir une arme durant les 5 années à venir.

* Les prénoms ont été changés pour des raisons d’anonymats

Esther Louise