Rohan, CRS Réunionnais habitant dans l’Hexagone s’est fait agresser par une quinzaine d’individus le 12 novembre, à Toulouse. Une information rapportée par Europe 1. Il témoigne aujourd’hui pour LINFO.RE.
Cette semaine à Toulouse, Rohan, CRS réunionnais, a été passé à tabac par plusieurs jeunes cagoulés, alors qu’il n’était pas en service. Il était accompagné de sa conjointe au moment des faits.
Alors que cette dernière était au bureau de Poste, et lui dans sa voiture en l’attendant, un individu, cagoulé, a surgi à sa vitre. Il lui demande alors de "se casser d’ici". Le Réunionnais refuse. L’agresseur réitère sa demande, que le Réunionnais refuse à nouveau.
C’est alors que Rohan reçoit un crochet gauche dans le menton. "J’ai senti ma dent se fissurer", nous raconte-t-il. Sa compagne intervient pour essayer de calmer le jeu, mais rien n’y fait. Il sort du véhicule pour essayer de l’interpeller.
C’est alors que l’agresseur se met à crier : "Y’a un flic ! Y’a un flic", et une quinzaine de jeunes, tous cagoulés, prirent en otage le véhicule. Conscient du danger et au vu de l’infériorité numérique, Rohan retourne à son véhicule, et verrouille toutes les portes. L’agresseur porte un violent coup à sa portière, qui est aujourd’hui totalement déformée.
Il appelle du renfort, la CRS du 84. Ses collègues arrivent, bouclent le secteur, et procèdent à 3 interpellations, dont l’agresseur du départ.
Rohan s’en sort avec une dent fissurée, plusieurs commotions au visage, des douleurs à la mâchoire qui l’empêchent de manger. Il obtient 17 jours de repos, et 1 jour d’ITT. Le CRS a porté plainte pour violences sur force de l’ordre en groupe, et dégradation de bien privé.
Aujourd’hui, le Réunionnais vit dans la peur : "J’ai peur pour ma conjointe, qu’elle se fasse agresser. J’ai peur pour moi aussi, je me sens constamment observé".
Il a actuellement demandé une mutation pour retourner à La Réunion. Ayant pris contact avec le député réunionnais Jean-Hugues Ratenon, il espère que les députés feront le nécessaire pour préserver sa sécurité, et celle de sa conjointe.