Épinglé par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, le maire de St-Philippe Olivier Rivière est jugé ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. 6 mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre ainsi que 10 000 euros d’amende.
Soupçonné d’avoir perçu un montant d’indemnités supérieur au plafond autorisé, le maire de Saint-Phillipe et vice-président du Conseil régional est au tribunal correctionnel de Saint-Pierre ce jeudi 20 août.
C’est une première à La Réunion, une audience spéciale lié aux signalements de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Ce jeudi matin, Olivier Rivière, le maire de Saint-Phillippe, comparait devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Il est reproché à Olivier Rivière d’avoir perçu un montant d’indemnités supérieur au plafond autorisé. Le parquet a requis ce matin à son encontre 6 mois de prison avec sursis ainsi que 10 000 d’euros d’amende mais pas de peine d’inéligibilité
6 mois de prison avec sursis ont été requis à l’encontre de l’élu, ainsi que 10 000 euros d’amende. En revanche aucune peine d’inéligibilité n’a été demandée.
Concernant le maire de Saint-Phillippe, le délibéré sera rendu le 28 octobre. Le tribunal se laisse deux mois pour statuer sur son sort. Dans cette double affaire, il lui est reproché d’avoir perçu des sommes au-delà du plafond légal, de l’ordre de 75 000 euros de trop perçu entre 2016 et 2018.
L’autre fois qui lui est reproché est d’avoir fait signer un permis de construire pour son habitation personnelle par un adjoint sous sa seule responsabilité et non sous celle du conseil municipal. Olivier Rivière plaide sa bonne foi et a commencé à rembourser dès lors qu’un doute est apparu en 2019. Son avocat demande la relaxe se basant sur le poste PDG de Nexa (un satellite de la Région Réunion) occupé par son client. « J’estime, en m’appuyant sur des arguments juridiques que l’infraction n’est pas constituée ni en droit ni en fait. Le texte ne prévoit pas du tout l’écrêtement du salaire du directeur général d’une société anonyme, ce qu’est une société d’économie mixte. »
La procureure Caroline Calbo parle d’un manque de vigilance de la part de l’élu qui aurait dû davantage se renseigner sur la réglementation.
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