Sandia Gaia, une Portoise de 31 ans, a quitté La Réunion en 2014 pour la Syrie. Elle était une disciple du prédicateur Dionysien Nail Varatchia. Aujourd’hui, cette affaire connaît un nouveau rebondissement. Deux de ses sœurs doivent répondre aux questions des forces de l’ordre. Elles sont soupçonnées d’avoir financé la cavale de la jeune femme, toujours recherchée par les autorités françaises.
En 2014, Sandia Gaia disait au revoir à ses proches pour se rendre en Syrie, où elle était disciple du prédicateur Dionysien Nail Varatchia. Elle y rejoignait son compagnon, devenu par la suite combattant pour l’état islamique en Irak. Celui-ci est présumé mort.
La Réunionnaise avait été capturée et détenue au camp du Kurdistan syrien. En 2020, en compagnie de 12 autres femmes, elle parvient à s’évader pour aller vers le nord-ouest de la Syrie. Depuis, elle est fait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Depuis le départ de sa sœur, Sullayman n’a plus eu de nouvelles d’elle. Il souhaite son retour et utilise les réseaux sociaux pour dénoncer l’endoctrinement qu’elle a subi. "Ça me fait de la peine pour plein de familles. Ils vous vendent les choses d’une façon à La Réunion et arrivé là-bas, ça prend un autre sens", dit-il. Sullayman est persuadé que beaucoup de victimes de l’endoctrinement ont réalisé que la paix qu’on leur avait vendu était fausse et qu’ils aimeraient rentrer chez eux. "Bana i utilize la religion pou endoctriné dé personnes ke lé fèb mentalement", ajoute-t-il.
Alors que Sandia Gaia est toujours activement recherchée, deux de ses soeurs ont été interrogées par la direction générale de la sécurité intérieure. Elles sont soupçonnées de lui fournir de l’argent pour financer sa cavale. L’une d’entre elles a été relâchée dans le cadre de l’enquête, l’autre est toujours interrogée au commissariat de la Malartic. Pour rappel, le financement du terrorrisme est un délit et l’auteur encourt 10 années de prison et 255 000 euros d’amende.