Jean-Hugues Ratenon a été victime d’un malaise au volant vendredi soir sur la 4 voies de Sainte-Suzanne. Alors que le député donnait de ses nouvelles sur les réseaux sociaux, le journal Le Canard enchaîné dit qu’il s’est refusé à un test de dépistage et d’avoir invoqué son immunité parlementaire.
Un accident d’abord, puis un refus d’obtempérer. Selon le journal Le Canard enchaîné, le député Jean-Hugues Ratenon aurait refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie et de stupéfiants sous prétexte d’immunité parlementaire.
Cette information fait réagir les Réunionnaises et Réunionnais. "Il est comme tout le monde, il doit souffler dans le ballon", "c’est un homme comme tous les autres, ce n’est pas parce qu’il est député qu’il est au-dessus de la loi."
Ce mercredi matin, le cabinet parlementaire de Jean-Hugues Ratenon s’exprime dans un communiqué et réfute les accusations publiées à son encontre.
Philippe Naillet, député de la 1e circonscription s’est également exprimé sur le sujet. "Monsieur Ratenon apportera lui-même les explications. À ma connaissance en tout cas, l’immunité parlementaire ne peut pas jouer dans ce cas là."
Selon l’article 26 de la Constitution : "l’immunité parlementaire n’est pas totale, lorsqu’il s’agit d’un flagrant délit ou d’un crime."
L’Assemblée nationale n’aurait donc pas besoin de lever l’immunité du député pour qu’il soit jugé. Selon la loi, il risque au maximum jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500€ d’amende.
La procureure a ouvert une enquête et devrait communiquer de nouveaux éléments ce vendredi.