Ce vendredi, les trois prévenus et la victime se sont exprimés devant la cour d’assises dans l’affaire de vol en réunion et de viol aggravé. Psychologiquement fragile, le violeur présumé du jeune homme d’une vingtaine d’années, Jean-François M, a été exclu de la salle d’audience, avant d’être entendu par la cour, niant les faits qui lui sont reprochés.
Violé en plein jour et en plein centre-ville, le jeune homme a fait le récit de son calvaire ce matin devant la cour d’assises de Saint-Denis. Les faits remontent au 6 janvier 2010, date à laquelle la victime se rend à un gabier de la rue des Bons Enfants à Saint-Pierre pour retirer de l’argent. Il est alors pris pour cible par trois hommes qui le dépouillent de son argent. Il parvient alors à s’échapper mais les trois individus le poursuivent et le rattrapent dans une petite ruelle. La victime est alors frappée, mais le pire est encore à venir. L’un des trois hommes, Jean-François M, le viole alors, avec la complicité de ses deux dalons.
Les trois hommes comparaissent depuis hier devant la cour d’assises. La première journée d’audience a été consacrée à l’analyse des personnalités des accusés (cf linfo.re : Assises : violé en plein jour, il attend le verdict ).
Depuis ce matin, l’audience a repris dans cette affaire sordide de viol aggravé. Dans le box des accusés, chacun se renvoie la balle, ne voulant pas porter la responsabilité du crime pour lequel ils sont entendus. Jean-Fabrice T se tourne vers la victime, affirmant qu’il a voulu le défendre. Gilbert D soutient qu’il n’a pas participé au viol, mais se tenait à 6 mètres de la scène.
Quant à l’auteur présumé du viol, Jean-François M, le président du tribunal l’a fait sortir de la salle d’audience. Celui-ci perturbait le procès, ne cessant pas d’interrompre les intervenants. Lorsqu’il a finalement été entendu par la cour, l’homme est apparu limité dans son jugement. "Mi conai pas, moin lé innocen", s’écrie-t-il dans la salle, tout en expliquant qu’il "comprend un peu" de quoi il est accusé. Son avocat, Maître Frédéric Hoarau, a posé la question de l’abolition du discernement lors des faits.
Le verdict est attendu aujourd’hui dans cette affaire de viol aggravé et de viol en réunion. Les trois accusés encourent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.