L’Université de La Réunion annonce enquêter sur une suspicion de harcèlement sexuel suite à plusieurs signalements faits à l’encontre d’un professeur.
Après le signalement d’une suspicion de harcèlement sexuel d’un enseignant envers des étudiantes majeures, une enquête administrative interne est en cours.
L’administration recueille actuellement les témoignages et s’attache à faire toute la lumière sur cette affaire, dans le respect de la présomption d’innocence et de la prise en charge des victimes.
En préambule, l’Université de La Réunion souhaite rappeler que la lutte contre le sexisme, le harcèlement sexuel et les violences sexuelles est une priorité pour laquelle l’institution est très fortement engagée depuis 2017.
Il n’est pas d’usage au sein de l’institution de communiquer sur ce type d’affaire en raison du principe de protection de la vie privée sur lequel on ne peut transiger, mais devant l’affluence de réactions sur les réseaux sociaux notamment, il est apparu important de contextualiser l’action de l’établissement.
Le 8 juin 2020, un premier signalement est effectué auprès du service égalité et mission handicap : un professeur aurait eu des relations à caractère intime inappropriées avec une étudiante. Le même signalement est effectué par une autre personne le 12 juillet au Président de l’Université.
Dès le 09 juin, une prise de contact avec la victime présumée a été réalisée par courriel avec proposition de rencontre afin d’évoquer les faits. Le dispositif de prise en charge des signalements de harcèlement sexuel ou de sexisme validé au sein de l’établissement depuis le 28 juin 2018 lui est également transmis.
Un mois plus tard (le 9 juillet 2020), l’étudiante fait parvenir sa réponse positive pour un entretien à l’Université de La Réunion, révélant par la même occasion le nom de l’enseignant mis en cause. Une rencontre lui est immédiatement proposée. En parallèle, l’auteur présumé des faits est reçu, à sa demande et pour livrer sa version des faits, les 13, 15 et 16 juillet.
Le 17 juillet, l’étudiante se présente à l’entretien organisé dans le cadre de l’enquête interne pour présenter les éléments matériels à l’appui de son témoignage mais quitte la réunion prématurément. Sollicitée afin de poursuivre l’échange, elle demande à ne plus être contactée par l’Université.
Malgré la fermeture de l’Université de La Réunion jusqu’au 16 août inclus, les personnels de l’établissement ont fait la proposition d’être contactés personnellement par les parties en présence, dès qu’ils en ressentiraient le besoin et sans attendre la rentrée universitaire.
L’établissement met tout en oeuvre pour traiter cette situation avec la plus grande attention et n’exclut pas de saisir la juridiction compétente en cas de délit avéré.