Ce lundi soir, des jeunes ont profané et imité un acte sexuel sur une statue de la Vierge Marie près de la paroisse de Notre Dame de la Délivrance à Saint-Denis. Les jeunes sont actuellement recherchés par les forces de l’ordre.
Si l’acte de profanation n’est pas un délit dans le code pénal, la dégradation d’un lieu de culte est punie fermement par la loi : "En tant qu’avocat, je peux vous dire que c’est un acte de dégradation d’un bien privé, mais qui est aggravé par deux circonstances. D’une part, c’est un bien qui est affecté au culte et d’autre part, c’est un acte sauvage qui est commis en bande. Les peines sont donc très sévères : elles vont jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende", souligne Me Jean-Jacques Morel.
Les autorités travaillent toujours sur l’identification des personnes présentes dans les vidéos. Selon nos informations, ils sont vivement recherchés par les forces de l’ordre. Une plainte a été déposée.
Cet acte de profanation a touché toute La Réunion et les différentes communautés religieuses :
"Nous partageons la peine de nos frères et sœurs chrétiens, particulièrement touchés en cette période de Carême, et nous leur exprimons notre solidarité pleine et entière", Nazir Patel, président du conseil régional du culte Musulman de La Réunion.
"En ce temps de Carême, prions la Vierge Marie, Notre-Dame de la Paix, notre maman pleine de tendresse, et demandons-lui de toucher le cœur de ces jeunes et de chasser la colère, la haine qui pourraient trouver place en nous. Ensemble, aidons-nous à être des artisans de paix", Pascal Chane-Teng, évêque de La Réunion.
"La Fédération Tamoule de La Réunion exprime son indignation et sa profonde tristesse face aux actes de profanation perpétrés contre la statue de la Vierge marie près de la Paroisse de Notre-Dame de la Délivrance à Saint-Denis. Ces actes irrespectueux et offensants sont inacceptables et vont à l’encontre des valeurs qui fondent notre société réunionnaise", Jean Luc Amaravady.