Le procès de Lahadji M. à la Cour Criminelle s’est ouvert lundi. Cet ancien footballeur comparaît pour viols et agressions sexuelles sur plus d’une quinzaine de jeunes femmes. L’une de ses victimes à accepter de témoigner.
C’est un témoignage émouvant que nous vous rapportons ce mardi. Celui de cette jeune femme, qui aurait été agressée sexuellement à l’âge de 16 ans par l’ancien sportif.
Lahadji M. se retrouve face aux juges pour répondre sur des faits de viols et d’agressions sexuelles.
*Marie est désormais une jeune femme. C’est lorsqu’elle avait 16 ans qu’elle aurait été victime d’agression sexuelle de la part de cet homme.
"Il sortait avec une de nos taties et il s’est permis de voler notre intimité, de prendre des photos de nous et de violer une de nos cousines.
À cause de lui nous avons une certaine méfiance et un manque de confiance sur lequel je travaille. Mais après, je veux dire, que malgré tout, j’essaye de me construire une vie. Je sais que ce sera difficile. Il est toujours présent dans ma vie, mais je vais essayer de garder la tête haute et d’avancer.
J’attends qu’il soit jugé et que même si tôt ou tard il sera libéré, qu’un individu comme lui ne soit plus présent dans la société. C’est un prédateur, il savait ce qu’il faisait, il avait une méthode en place pour attirer ses proies."
"Notre famille est brisée. On ne se parle plus. Il n’y a plus d’entente entre cousins et cousines et frères et sœurs. La relation a été gâchée par cette histoire. Il a brisé notre famille.
On essaie de recoller les morceaux mais ce n’est pas facile."
Ce que souhaite désormais la jeune femme, c’est que toutes les autres victimes prennent le courage d’aller de l’avant. "C’est ce que nous méritons."
Brigitte Hoarau, avocate de la partie civile parle d’un procès hors norme.
"C’est un procès particulier car il y a énormément de victimes identifiées et beaucoup d’autres non. Un procès hors norme car on est en face d’un collectionneur compulsif qui a pris plus de 57 000 photos de parties intimes de femmes."
Un procès où l’accusé présumé déjà condamné une première fois continue de nier les faits. "Il se cache. Et pourtant, il y a tellement d’éléments qui démontrent qu’à plusieurs reprises il a violé et porté atteinte aux personnes que c’est dommage qu’il n’ait pas évolué. C’est important pour les victimes d’entendre, qu’il reconnaisse les faits parce que comme ça on arrive à avancer et à se reconstruire dans son rôle de victime."
Des victimes qui sont pour la plupart très jeunes.
Ce mardi marque le 2e jour de procès dans cette affaire. L’ancien footballeur avait été condamné en 2019 à 17 ans de réclusion criminelle.
L’homme décrit comme étant un prédateur sexuel est jugé en appel pour une série de viols.
*Marie (prénom d’emprunt)