En ce deuxième jour de procès à la cour d’assises, Jean-Gaël Dalleau, 26 ans, et Jean-François Marius, 27 ans, accusés de vol avec violence en réunion et avec arme, sont rapidement réveillés par le juge Carrue.
Les deux hommes, qui, le 21 janvier 2008, sont soupçonnés d’avoir volé et tabassé un couple de commerçants bénédictins dans le quartier de La Confiance, assurent qu’ils n’avaient jamais dérobé quoi que ce soit ensemble avant cette affaire. Pourtant, l’un comme l’autre ont déjà à l’époque une solide réputation de voleur. L’un comme l’autre ont effectué quelques séjours derrière les barreaux.
La cour en vient aussitôt aux personnalités des deux accusés, à leur « carrière » pénale, à leur chemin de vie semé d’embûches dès leur plus jeune âge. En premier, Jean-Gaël Dalleau qui, d’après le pédopsychiatre, vit dans une tension psychique permanente. Son sentiment d’injustice l’envahit régulièrement et ce depuis toujours. Un sentiment qui pourrait le pousser au pire. En prison, à chaque fois qu’il sent cette tension monter, il demande d’ailleurs à être isolé. Jean-Gaël Dalleau ne serait donc pas uniquement un voleur, mais aussi un violent, même s’il nie totalement être d’une nature agressive.
Puis c’est au tour de Jean-François Marius dont la fiche pénale, avec 15 condamnations officielles, ressemble étrangement à celle de Jean-Gaël Dalleau. Idem pour leur passé, leur enfance, leur vie, leur misère sociétale… Deux parcours quasi similaires, mais « s’il y avait un meneur dans cette affaire, ce serait Jean-Gaël Dalleau qui a une personnalité plus structurée que Jean-François Marius », déclare le pédopsychiatre.
Une fois les experts passés à la barre, il est temps pour le juge Carrue de suspendre l’audience. Cet après-midi, les avocats de la partie civile, de la défense ainsi que l’avocat général clôtureront ce procès dont le verdict sera connu dans la foulée.