A compter du 16 novembre, la remise de l’Etat sur les carburants s’abaissera désormais à 8 centimes par litre à La Réunion. Face aux prix toujours élevés de l’essence, ne plus mettre de clim dans sa voiture pourrait bien devenir une habitude à prendre à l’avenir afin de réaliser des économies.
Réduire l’arrivée d’air frais dans sa voiture pourrait être une solution à l’augmentation du coût des carburants. Mais tous les automobilistes ne semblent pas prêts à adopter ce geste au quotidien.
« Lorsqu’il fait vraiment très chaud, surtout là avec l’été qui arrive, la chaleur dans la voiture est tellement insupportable qu’on peut difficilement faire sans la clim », confie une conductrice. D’autres, cependant, se révèlent être plus résiliant face à cette éventualité. « La consommation liée à la clim, nous y faisons déjà attention. Dès que nous sommes dans les hauts ou que l’on circule à basse vitesse, on ouvre les vitres et on fait moins fonctionner la clim. Les économies vont donc encourager cela mais ça ne va pas forcément changer grand chose pour nous », nuance un automobiliste.
D’autres encore admettent que cette solution pourrait bien leur éviter des notes trop salées aux pompes. « Là, nous nous rendons à la plage et nous laissons les vitres ouvertes parce que sinon, ça consomme trop », confie un autre conducteur. Par ailleurs, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie estime qu’une clim à 20 degrés en ville peut entraîner entre 40 et 70 % de surconsommation de carburant et de 15 à 30 % sur la quatre voies. Selon Sophie Poutier, coordinatrice du pôle énergie climat pour la direction régionale Océan Indien de l’ADEME, il faut essayer de limiter « la température de consigne à 4 ou 5 degrés de moins que la température extérieure ». Sans oublier la commande « recyclage de l’air » de l’habitacle afin d’éviter que trop d’air chaud ne rentre dans la voiture.
Juliette Boffy