Le syndicat des surveillants de prison dénonce la recrudescence de tentatives d’introduction de produits illégaux dans les centres pénitentiaires via les visites des proches des détenus.
Le syndicat UFAP/UNSa Justice Réunion-Mayotte des personnels pénitentiaires s’insurge face aux multiples tentatives de proches des détenus à faire entrer des produits illicites. Jeudi après-midi, une fouille inopinée au centre pénitentiaire de Saint-Pierre a permis aux surveillants de retrouver du zamal sur un détenu qui sortait du parloir.
Du Subutex, du zamal et une clé USB dans les sous-vêtements
La visiteuse du détenu contrôlé a elle aussi été fouillée - cette fois par les forces de l’ordre.
Elle cachait dans ses sous-vêtements une part de quiche qui contenait du zamal, du Subutex et une clé USB. Tout était emballé sous cellophane.
Plus de fouilles demandées
Suite à ce nouvel incident, le syndicat UFAP/UNSa Justice Réunion-Mayotte réclame le retour des fouilles systématiques afin d’assurer le maximum de sécurité à l’intérieur des centres pénitentiaires.
"Cette procédure, faite par les professionnels, n’est pas une atteinte à la dignité humaine, comme le décrie régulièrement l’OIP, c’est surtout un moyen de contrôle sécuritaire pour la communauté", précise le communiqué.
Visites dans les parloirs
Une femme qui rend visite à un proche actuellement incarcéré à la prison de Domenjod a accepté de répondre à nos questions de façon anonyme.
"Quand on arrive au local d’accueil, c’est un lieu prévu pour nous mettre à l’aise, ce qui n’est pas évident. Lorsqu’on est appelé pour le moment de la visite, on passe sous un portique électronique. S’il sonne, c’est que l’on a quelque chose qui n’a pas le droit d’entrer. On vérifie nos affaires, mais on ne nous fouille pas."
"La seule fouille que j’ai pu voir, c’était une barre électronique passée près du corps pour vérifier où se trouver l’objet métallique."
"Je sais qu’il y a personnes qui essaient de faire passer des choses mais qui sont pris en flagrant délit."