Dans la nuit de ce vendredi 23 septembre, des pompiers se sont fait caillasser par des individus lors d’une intervention à Saint-André. Les policiers et des agents de la brigade anti-criminalité (BAC) sont intervenus afin de porter secours aux soldats du feu. Cette attaque ciblée est la 16e du genre depuis le début de l’année.
Cette nuit, aux alentours de 22h30, cinq pompiers ont été appelés pour un feu de poubelles dans la cour de l’école primaire Docteur Martin. Lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux, ils ont été caillassés par une dizaine d’individus cagoulés. Encore traumatisé au lendemain de l’événement, l’un des soldats du feu touché accepte de témoigner à visage caché.
"Les individus nous ont surpris en pleine intervention, lorsque nous étions vulnérables. Nous avons roulé le tuyau le plus rapidement possible et nous voulions entrer dans le véhicule. Nous avons dû battre en retraite et aller plus loin. Nous devions partir parce que notre vie était engagée. Un des collègues est entré dans le véhicule et n’a pas entendu la consigne de se retirer", explique-t-il.
Lorsque les pompiers interviennent de nuit dans des quartiers sensibles, les forces de l’ordre interviennent systématiquement en soutien. Cela n’a pas été le cas, car les policiers étaient déjà engagés sur une autre action. La police ainsi que 3 agents de la brigade anti-criminalité (BAC) sont intervenus pour porter secours aux pompiers. Les forces de l’ordre ont été contraintes d’utiliser une grenade de désengagement afin de disperser les agresseurs, ainsi que des boucliers.
"Le risque 0 n’existe pas, malgré les précautions. Heureusement que dans notre malheur, nous nous sommes sortis sains et saufs de ce guet-apens", confie-t-il.
Dans le quartier Fayard le problème du caillassage devient récurent, une intervention sur deux se termine par des jets de pierre. Face à cette situation, les pompiers ressentent plus de tristesse que de colère.
"Je ressens un sentiment de peine pour la population. À travers ces actions isolées, des personnes biens qui habitent dans le quartier. Nous interviendrons avec plus de précautions et nous serons plus méfiants. Je suis triste pour ces jeunes qui n’ont pas conscience de leurs actes. J’espère que les institutions pourront aider ces jeunes et les ramener sur le droit chemin", conclut-il.
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