Des agents de la DAAF se sont introduits sur un élevage privé cette nuit à la Plaine des Cafres. Le propriétaire des vaches sur lesquelles des analyses avaient été faites ne les laissent pas partir. L’éleveur veut savoir pourquoi les fonctionnaires se sont déplacés la nuit. Ils ont été libérés à la mi-journée.
Ce sont deux agents de la DAAF qui ont été retenus sur un terrain à la Plaine des Cafres. Ils ont passé la nuit dans leur voiture qui était bloquée par plusieurs véhicules placés par le propriétaire du terrain et ses soutiens.
Les agents de la DAAF se sont rendus sur une exploitation peu avant 20 heures. Ils sont présents dans le cadre d’une procédure judiciaire. Les agriculteurs sont soupçonnés de maltraitance animale. Ces derniers n’auraient pas assez alimenté leur cheptel.
Les agents de la DAAF ont été libérés à la mi-journée. André Thien Ah Koon, maire du Tampon, a demandé une entrevue avec le préfet afin d’évoquer le cas des éleveurs.
Le terrain concerné est celui de la famille Lauret qui avait été exclue de la Sicalait.
Mélusine Lauret, explique : "La DAAF l’a débarqué sans prévenir à nous. C’est les gendarmes l’a venu venir voir à nous pour dire que la DAAF l’a venu faire des contrôles. Quand nous la venu, nou la rod z’explications, zot la pas voulu. Nou la pris les voitures, nou la mett devant, nou la pas voulu laisse a zot partir. Nou veut que zot y trouve une solution pou nous."
Elle ajoute que de nombreuses maladies avaient été découvertes lors d’analyses menées sur le cheptel.
La famille Lauret demande à ce qu’un rapport soit rédigé et des explications fournies avant de libérer les agents de la DAAF.
Philippe Simon, directeur de la DAAF, s’exprime au micro d’Antenne Réunion : "Nous avons été prévenus hier en fin d’après-midi à 17h30 que le signalement d’une bête malade avait été repéré sur le site de l’exploitation de monsieur Lauret. À la demande du procureur, nous sommes montés sur l’exploitation. Une équipe est montée sur place, un agent et une vétérinaire pour faire un diagnostic. Nous nous sommes présentés sur l’exploitation après que la gendarmerie ait prévenu monsieur Lauret et lui ait demandé de venir sur place comme le demande la procédure. Nous sommes entrés sur l’exploitation lorsque l’éleveur est venu sur place. Il y a eu une incompréhension et nous n’avons pas pu procéder à notre mission."
"Nous sommes là pour aider monsieur Lauret et tous les éleveurs. La bête est morte mais nous n’avons pas pu faire d’autopsie. Nous avons engagé la discussion."
Les gendarmes sont présents sur les lieux afin de faire régner le calme. Un haut responsable de la DAAF s’est rendu sur les lieux pour échanger avec les éleveurs en colère.
André Thien-Ah-Koon, maire du Tampon, est aussi venu sur l’élevage. Il explique tenter d’obtenir un entretien avec la préfecture pour présenter la situation des éleveurs.
"J’attends que le Préfet fixe le rendez-vous. C’est une crise de croissance lorsqu’un système se développe, il y a une crise. Aujourd’hui, il y a point d’étape sur la qualité sanitaire sur notre élevage sanitaire. C’est une occasion pour nous de recréer les choses et repartir sur un bon pied. Je vais m’employer en temps que conseiller départemental avec mes collègues à mettre en place les moyens nécessaires pour qu’on réponde aux exigences de qualité, les mêmes exigences que les élevages métropolitains et européens."