Antenne Réunion
Un homme était jugé ce 18 décembre 2024 pour un déchaînement de violence envers sa compagne suivit d’une évasion de la gendarmerie.
Ce dimanche 15 décembre 2024, le couple passe la soirée chez leurs voisins. Alcoolisé, l’homme s’énerve contre sa campagne, l’attrape par les cheveux et la traîne jusqu’à leur domicile. À l’intérieur, il abat sur elle un déchaînement de violence. 23 traces de coups seront découvertes sur le corps de la jeune femme. Il finit par l’étrangler, devant leurs deux fils, âgés de 10 mois et 3 ans.
Interpellé par les forces de l’ordre, il est amené à la gendarmerie. Une fois là-bas, il bouscule les gendarmes et s’enfuit du bâtiment avant d’être rattrapé.
Pendant son procès, en procédure de comparution immédiate, il affirme qu’il ne se “souvient pas de toute la scène” de violence envers sa compagne. “Au moment où vous l’étranglez, elle sent le sang qui monte vers son nez”, insiste la procureure, “le petit de 3 ans crie et elle crie pour qu’il se cache, car elle a peur que vous lui fassiez du mal aussi. Les études montrent que pour un enfant dans cette situation, la peur ressentie est la même que si on le frappait lui.”
"Je n’ai pas envie de venir découvrir votre cadavre"
La compagne du prévenu ne semble pas non plus se rendre compte de la gravité de la situation. À la barre, elle tente de défendre son compagnon. “Il vit une situation compliquée. J’ai eu des mots forts contre lui ce jour-là”. “La prochaine fois, je n’ai pas envie de venir découvrir votre cadavre”, lui martèle la procureure, “vous n’êtes pas un centre de réinsertion pour monsieur.”
Il écope de six mois de prison pour l’évasion. Pour les faits de violence, il est condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis ainsi qu’à une obligation de soin, une interdiction de contact avec les victimes et de paraître à leur domicile et se voit retiré l’exercice de son autorité parentale sur ses deux enfants.
P. K.