Délits de fuite, refus d’obtempérer, conduite sans permis, sans assurance… Le tribunal correctionnel a condamné, ce lundi, un homme de 26 ans à deux ans et demi ferme pour avoir multiplié les délits routiers entre janvier et juillet 2021, principalement dans l’Ouest de l’île.
Le comportement du prévenu laisse à penser que les avertissements ou le respect de la loi sont dérisoires pour lui. À la lecture des faits qui lui sont reprochés, l’homme de 26 ans ne bronche pas. "ll y a cinq séries de faits pour des délits routiers", précise la présidente du tribunal correctionnel.
En janvier, en février, à deux reprises en avril et en juillet, le prévenu ne loupe aucun délit routier. Il provoque un accident et prend la fuite à pied. Pour éviter un contrôle routier, il fonce sur les gendarmes qui sont forcés de sortir leur arme pour l’arrêter. L’un d’eux est obligé de se jeter au sol. Le permis et l’assurance sont accessoires pour le délinquant de la route. Il a également roulé sous l’emprise de l’alcool. Le 13 février, il est contrôlé avec 1,06 gramme d’alcool par litre de sang. Pire, il sera condamné à six mois de prison de sursis probatoire selon la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité en mars 2021 et ne prendra pas, pour autant, conscience de son comportement dangereux.
Le point sur la rentrée judiciaire
Le prévenu ne parvient pas à trouver une explication logique à son comportement. "Je voudrais arrêter ces erreurs et avoir une vie normale", précise l’homme aux 6 mentions sur son casier judiciaire. Quand les juges le questionnent plus précisément. Il avoue avoir peur des forces de l’ordre. "Je ne sens pas les gendarmes", lâche-t-il. Pour la procureure, Bérangère Prud’Homme, son comportement est "inadmissible". "Il a une prise de conscience au moment où il est pris la main dans le sac", avance la représentante du ministère public. Elle requiert une peine de 2 ans de prison dont la moitié assortie d’un sursis probatoire.
En défense, son avocate Me Dridi Zeineb affirme que son client souhaite se remettre sur le droit chemin."Il est prêt à régulariser sa situation, à passer son permis de conduire et de ne plus le volant d’ici là", avance la robe noire.
Des arguments qui ne semblent pas avoir émus le tribunal qui a décidé d’être plus sévère que les réquisitions de la procureure. Sous escorte policière, le prévenu a rejoint, en fin de journée, sa cellule à Domenjod. Il a été condamné à une peine de 3 ans dont un an assorti du sursis probatoire. Son sursis de 6 mois a lui aussi été révoqué.