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Le 12 juillet 2020, par jalousie et emporté par l’alcool, Kévin B. a assené un coup de hachoir à un homme qui se serait trop approché de sa compagne. Le tribunal correctionnel l’a condamné à deux ans, ce 2 juillet 2021.
Les bras croisés et les mains sous les aisselles, Kevnin B. n’est pas venu à son procès en comparution immédiate pour éclairer les débats. Ce 2 juillet, il reconnaît avoir donné un coup de hachoir et regrette. Et c’est tout. Le prévenu refuse de faire plus de commentaires.
Dans une soirée, le 12 juillet 2020 à Saint-Paul, il consomme de l’alcool et ne se contrôle plus. "C’est un couple toxique qui doit toujours attirer les lumières sur eux. Tous les témoins s’accordent à dire que sa compagne faisait tout pour le rendre jaloux", avance Me Valérie Yen Pon, l’avocat de la défense.
Ce soir-là, il aperçoit sa compagne danser proche d’un autre homme. Au lieu de dialoguer, il choisit la violence. Le Portois aux 7 mentions sur son casier judiciaire, se saisit d’un hachoir de boucher dans la cuisine et part à la recherche de “son rival”. "Il choisit cette arme dans la cuisine, se balade et intervient quand il danse. Il a choisi une arme létale qui peut fendre la chair. C’est révélateur des conséquences et de la préméditation", avance pour le parquet, Fanny Gauvin qui requiert 4 ans de prison ferme. Pour la défense, la préméditation ne tient pas. Le prévenu a agi dans un laps de temps très court. La robe noire préconise une peine mixte. "Sa cause n’est pas perdue", précise Me Valérie Yen Pon.
Le coup est donné dans l’épaule et les séquelles sont encore présentes un an après les faits. L’homme de 24 ans a dû abandonner sa formation de ferrailleur. Ses mouvements sont limités. "Les muscles profonds sont coupés et segmentés. Toute sa vie, il aura des difficultés à bouger son épaule", avance son avocate Me Nathalie Sandberg. Une expertise médicale a été ordonnée pour connaître le préjudice réel. La blessure n’est toujours pas consolidée.
Après avoir délibéré le tribunal correctionnel a rendu sa décision. Le prévenu est parti sous escorte policière en direction de Domenjod. Il a été condamné à deux ans de prison ferme.