Lundi 6 février, Émilie D. surprend des textos prouvant l’infidélité de son conjoint Stéphane J. et décide de rompre avec lui. Une dispute éclate chez elle, sur fond d’alcool. C’est alors que l’homme, déjà condamné plus d’une fois pour des faits de violence sur sa compagne, s’empare du ventilateur et la frappe avec, s’en suit une rafale de coups de poing à sens unique. Une violence inouïe que tentent de comprendre les magistrats lors de son jugement en comparution immédiate.
"Elle a volé un peu sur moi. J’ai des traces de griffes. Je lui ai tiré les cheveux et j’ai répliqué avec une petite claque. Ce n’était pas méchant", marmonne le prévenu, tête baissée à la barre, face au juge. Et pourtant les traces de violence sur le corps abîmé, meurtri de la victime sont réelles : hématome au visage, bleus et multiples contusions selon l’expertise médicale.
Ce lundi après-midi au domicile de sa conjointe à Sainte-Clotilde, l’homme de 43 ans n’accepte pas la rupture avec celle qui lui a donné une seconde chance et dérape sous l’empire de l’alcool.
Les objets fusent dans l’appartement. Une chaise et un ventilateur. Des coups de pied et des coups de poing. Émilie s’enfuit et pense trouver refuge sous l’arrêt de bus en bas de chez elle. Mais l’homme est toujours là. Une tierce personne s’interpose, sans réussite, jusqu’à l’arrivée de la police.
"Si ou la fé rentre à mwin la zol, si ou porte plainte, mi tua ou".
Déjà condamné en 2020 et 2021 pour des faits similaires sur sa conjointe, Stéphane sorti de prison l’an dernier avait pour interdiction de l’approcher. Les magistrats le condamnent à 2 ans d’emprisonnement avec 6 mois de sursis probatoire.
SB