Antenne Réunion
Reconnu coupable mercredi pour avoir provoqué un grave accident qui a fait perdre l’usage de ses jambes à Morvan Félix, Jordan S. avait été condamné à deux années de prison dont un an ferme. Le parquet a annoncé avoir fait appel de cette décision.
Comme le révèlent nos confrères de Zinfos974, le parquet a fait appel de la condamnation de Jordan S., le chauffard impliqué dans l’accident qui a rendu paraplégique l’ancien boxeur Morvan Félix.
"J’attendais cette décision avec impatience, car cette faible condamnation est inadmissible au regard de la gravité des faits commis par ce chauffard qui conduisait saoul et zamalé", confie maître Georges André Hoarau, avocat de Morvan Félix.
Condamné ce mercredi 29 mai à 2 ans de prison dont 1 an avec sursis sans mandat de dépôt, le chauffard était reparti libre du tribunal.
"La famille ni la société n’ont compris cette décision. Nous demandons qu’une vraie justice rendue à la hauteur de ce qu’il a fait. Si lui ne s’en souvient pas, mon client lui s’en souvient et est marqué sa vie", souligne maître George André Horau.
Le 8 décembre dernier, Jordan S. était alcoolisé et sous l’emprise de stupéfiants lorsqu’il a provoqué un accident à Saint-Paul, sur la route des Tamarins. Dans l’autre voiture, un homme,- Morvan Félix - a été gravement blessé.
Morvan Félix sa victime, ancien boxeur - médaillé d’or aux Jeux des Iles de l’Océan Indien (JIOI) - a perdu l’usage de ses jambes. espérait que justice soit faite.
Passionné de boxe, Morvan Félix a vu sa vie basculer le 8 décembre 2018. Il rentrait d’un mariage avec sa femme lorsque leur voiture a été percutée de plein fouet sur la route des Tamarins.
Le chauffard - âgé de 24 ans - a expliqué ne plus se souvenir de ce qui s’est passé le jour du drame. Son avocate précise que Jordan est resté "près d’un mois dans le coma" et qu’il a subi "une espèce d’amnésie". A la barre mardi 28 mai, il a présenté ses excuses auprès de la victime et de sa famille.
Ce mercredi, la peine a été rendue. Le jeune homme a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis. Il était poursuivi pour blessures involontaires "par conducteur d’un véhicule à moteur" avec les circonstances aggravantes qu’il se trouvait sous l’empire d’un "état alcoolique supérieur à 0,80g/L (0,98gL) et ayant fait usage de stupéfiants (cannabis), circulation en sens interdit et absence de maîtrise de la vistesse".
Le Procureur de La République avait requis une peine de 4 ans de prison dont deux ans de sursis à son encontre.