Un nouveau bateau sri-lankais en provenance de Diego Garcia est arrivé jeudi 20 octobre. L’embarcation a accosté un peu avant 18h au port de Sainte-Marie avec à son bord 17 personnes, dont trois femmes et une petite fille. Pris en charge par les services de l’État, les Sri-lankais ont été placés en zone d’attente. Depuis 2018, plusieurs bateaux de migrants sri-lankais ont déjà accostés sur les côtes réunionnaises. Mais que sont-ils devenus ?
17 migrants sri-lankais sont arrivés jeudi en fin d’après-midi. En 4 ans, plusieurs bateaux de migrants sri-lankais sont arrivés sur l’île fuyant alors leur pays d’origine, le Sri-Lanka. Voici un éclairage sur la situation à La Réunion depuis 2018.
Les personnes qui arrivent à La Réunion seraient victimes de discrimination au Sri-Lanka, souvent vis-à-vis de leur point de vue politique ou parfois même de leur religion. Selon nos sources, certains migrants ont affirmé avoir eu recours à des passeurs pour prendre la mer. Ils disent qu’ils ont dû vendre tout ce qu’ils avaient dans le pays, ils ont dû laisser leur femme et leurs enfants, pour effectuer la traversée. Un long périple qui représente 5000 à 8000 euros. Ce sont des chiffres qui défèrent selon les personnes.
Les premiers bateaux de 2018 et 2019 sont arrivés directement depuis le Sri-Lanka sans passer par l’île de Diego Garcia, comme les deux derniers bateaux qui sont arrivés récemment.
À noter qu’avant, les Sri-Lankais tentaient de migrer vers l’Australie ou encore la Nouvelle-Zélande. Cependant, ces pays ont durci leur politique migratoire. Ce changement pourrait alors expliquer le fait que de plus en plus de migrants Sri-Lankais arrivent à La Réunion.
Selon les avocats, la majeure partie du temps, les personnes qui arrivent illégalement par la mer, sont souvent victimes de trafic et n’ont pas d’autre choix que de passer par ces filières.
En recoupant les informations de plusieurs sources comme la Cimad, l’Huda et ou encore des avocats, les chiffres obtenus ne sont pas encore totalement consolidés car les personnes ne passent pas toujours par des voies officielles. Et, les associations n’ont pas forcément envie de dénoncer ces individus.
Ainsi, depuis 2018, 350 migrants sont arrivés à La Réunion. Une centaine a été expulsée sans même avoir le temps de descendre du bateau. 185 migrants ont effectué une demande d’asile, et parmi eux, 37 l’ont obtenu. 15 personnes sont retournées volontairement au pays. Une personne a été expulsée après avoir fait sa demande d’asile. Enfin, une quarantaine d’individus ont été déboutés n’ayant pas obtenu leur demande d’asile. Ils sont sans-papiers et ne bénéficient plus d’aucune aide. Officiellement, un flou demeure autour de leur situation et de leur localisation.