Antenne Réunion - Photo d'illustration
Les trois passeurs présumés des migrants Sri-Lankais ont été jugés devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Le procureur a requis des peines allant de 12 à 18 mois de prison ferme et interdiction de revenir sur le territoire français définitivement. Le juge a suivi les réquisitions. Les 3 passeurs sont maintenus en détention.
Les 3 passeurs présumés sont jugés au tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mercredi. Ils sont poursuivis pour "aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée".
Agés de 26, 33 et 40 ans, les trois passeurs présumés parlent de la "traversée du suicide". A la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis, ils ont expliqué qu’il n’y avait plus d’eau et plus de nourriture 2 à 4 jours avant l’arrivée du bateau à La Réunion.
Ils sont soupçonnés d’avoir participé à un trafic d’êtres humains. Ils étaient à bord du navire qui transportait 120 migrants et qui a accosté à La Réunion le samedi 13 avril.
A la barre du tribunal correctionnel, les présumés passeurs ont expliqué qu’un travail de pêcheur leur a été proposé avant la traversée. Ils disent avoir été menacés avec un pistolet et on leur aurait retiré leurs téléphones une fois sur le bateau.
Ils expliquent aussi qu’ils avaient des billets sur eux parce qu’il s’agissaient de "cadeaux" de la part des autres migrants, des "cadeaux" offerts quelques jours avant leur arrivée à La Réunion.
Le procureur de La République a requis des peines de 12 à 18 mois de prison ferme à l’encontre des trois passeurs présumés. L’un des hommes est présenté comme étant le "chef" et une peine de de 18 mois de prison ferme a été requise à son encontre.
Le juge a suivi les réquisitions. Les 3 passeurs sont maintenus en détention. Une interdiction du territoire français a également été prononcée à l’encontre des trois passeurs présumés.
Déférés le 17 avril dernier, les 3 passeurs présumés ont demandé du temps pour préparer leur argumentaire.
Dans l’attente de leur procès, les trois hommes avaient été placés sous mandat de dépôt.
Ces trois hommes sont soupçonnés d’avoir participé à un trafic d’êtres humains. La Réunion serait leur 2e destination.
Samedi 13 avril, ce sont 123 migrants qui se trouvaient sur un chalutier et qui ont tenté d’accoster au port de Sainte-Rose. Selon nos informations, les migrants ont tenté de se rendre en Australie mais n’ont pas été accueillis. Ils auraient ensuite pris la direction de La Réunion.
60 des migrants arrivés le 13 avril à La Réunion ont été renvoyés dans leur pays. Les forces de l’ordre ont raccompagné une partie des migrants de Sainte-Rose.
Pour 26 migrants, la Cour d’Appel a décidé de ne pas les maintenir en zone d’attente. Ces peuvent selon les avocats faire leur demande d’asile par la voie régulière. Une procédure auprès de la préfecture. Ils sont donc libres de leur mouvement.