Le procès en appel d’Alain P. débute ce mercredi. Condamné en première instance à perpétuité en juin 2018 pour avoir tué sa femme à leur domicile au Port, l’homme est de retour aux assises.
Alain P. est de retour à la Cour d’assises ce mercredi 27 mai. Ancien policier âgé de 63 ans, il a été condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir mortellement poignardé sa compagne, Jocelyne B.
Le drame s’était déroulé le 26 février 2016 à leur domicile au Port. Sous le coup d’une condamnation de viol, il avait écopé de la peine maximale. En première instance, il avait soutenu que la mort de sa femme était accidentelle. Ce qui l’a conduit à faire appel.
Le procès est prévu sur deux jours, le verdict est attendu ce jeudi. Le beau-frère de la victime espère que la réclusion criminelle à perpétuité sera confirmée en appel. "Il ne va plus pouvoir sortir, c’est impossible, il ne peut pas sortir", assure-t-il.
L’avocat de la partie civile insiste sur le cynisme de l’accusé. "Ce qui me frappe - bien sûr qu’il a tué sa femme - au-delà, c’est son cynisme. Au moment où il la tue, l’équipage de police service secours arrive, et cet ancien fonctionnaire de police dit à son collègue "Alors elle a fait bon voyage ?", rapporte l’avocat.
Un ex-policier déjà condamné pour un viol sur mineur
Selon les riverains, le couple vivait quasiment enfermé dans leur maison. Il semble qu’Alain P. avait honte d’avoir fait de la prison quelques années auparavant. "Ils vivaient enfermés et ne sortaient rarement, que lors du passage du facteur, si quelqu’un les appelait ou pour sortir les poubelles, c’est tout".
Face aux enquêteurs lors de sa garde à vue en février 2016, le meurtrier présumé n’avait apporté aucune explication sur les raisons de son geste.
Jugé en appel ce mercredi devant la cour d’assises de Saint-Denis, l’accusé va devoir s’expliquer face aux jurés. Son procès est prévu sur deux jours, le verdict est donc attendu ce jeudi 28 mai. Une fois encore, cet homme encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité car il est en situation de récidive.