Le 9 avril 2019, Alison Rato a enfoncé mortellement un couteau dans le thorax de Jean Patrice Dosité. Ce mardi matin l’avocate générale a requis 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu dans la journée.
Avant d’entrer dans les débats, la présidente demande à l’accusée présente dans le box sa position sur les faits qui lui sont reprochés. "Je n’ai jamais voulu le tuer", précise la femme de 26 ans. Alison Rato avec 3 mentions à son casier judiciaire pour violences a montré de la tristesse à la cour d’assises. Au physique imposant, elle a fondu en larmes en revenant sur le meurtre de Jean Patrice Dosité survenu le 9 avril 2019 dans la rue Marguerite Fagnol, quartier du Petit Saint Pierre, à Saint-Benoît.
Elle explique être en couple avec un autre homme en prison. À cette époque elle passe du temps avec la victime, sans être amoureuse mais reconnaît quelques sentiments envers lui. Ce matin d’avril, après une soirée alcoolisée avec la prise de stupéfiants, la situation dégénère quand elle reçoit un appel de son compagnon détenu. L’expertise toxicologique établit que Jean Patrice Dosité présentait une alcoolémie de 2,03 grammes par litre de sang, en plus d’une consommation de zamal, de MDMA et de Rivotril au moment de son décès. Lors de son interpellation, la meurtrière présumée a un taux de 1,24 gramme d’alcool et est positive aux amphétamines et aux cannabinoïdes.
La victime lui fait des reproches se montre insistant. La dispute se poursuit à l’extérieur, dans la rue, où armée d’un couteau de cuisine, elle poursuit Jean Patrice Dosité et aura ce geste fatal.
Ce lundi matin, le médecin légiste décrit le coup de couteau porté par Alison Rato. La main levée et le poing droit serré, il lance son bras vers l’avant en le descendant. Le coup atteindra une zone vitale, le thorax. Le 9 avril 2019, Jean Patrice Dosité se vide de son sang en quelques instants.
Pour l’expert psychiatre, l’accusée présente des "carences affectives" et a "une personnalité antisociale associée à une polytoxicomanie". Le médecin insiste sur la nécessité de prononcer une injonction de soins pour Alison Rato.
Ce matin, l’avocate générale a estimé que la légitime défense ne tenait pas et que l’accusée avait d’autre choix que celui d’enfoncer un couteau dans le thorax de la victime. Elle a requis 20 années de réclusion criminelle et un suivi socio-judiciaire d’une durée de 5 ans. Le verdict est attendu dans la journée.
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