Avocat de l’incendiaire présumé du Maïdo, maître Ali Mihidoiri intervient en direct sur Antenne Réunion.
Dimanche, l’enquête concernant l’incendie a fait un pas important, un homme de 36 ans a été mis en examen pour destruction involontaire par incendie. Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire.
L’homme aurait mis le feu en brûlant du papier toilette. Son avocat, Me Ali Mihidoiri, intervient dans le 12h30 d’Antenne Réunion.
Au lendemain de sa mise en examen, il explique quel état d’esprit se trouve son client.
"Il est particulièrement perturbé, la conscience ravagée par cet incendie aux conséquences incalculables. L’enquête menée va déterminer sa part de responsabilité."
Pour lui qui qualifie son client d’"amoureux de la nature", c’est un geste accidentel aux grandes conséquences. 175 hectares de végétation brûlés au total.
"C’est un jeune qui a un mode de vie porté sur l’écologie. Là où mon client reconnaît sa responsabilité c’est sur le premier feu qui s’est déclaré le vendredi 6 novembre à 19h. Ce premier feu pour lequel il a lui-même alerté les pompiers. Il a été maîtrisé et porte sur une superficie de 3 000 m2. Un 2e feu s’est par la suite déclaré. La question se pose sur la part de responsabilité de mon client sur ce 2e feu, qui a débuté à minuit, alors qu’il n’était pas sur les lieux. On ne peut pas le considérer comme responsable à ce stade de l’instruction", met en avant l’avocat.
L’enquête devra déterminer le lien entre le premier feu déclenché par son client et le deuxième feu.
"Les textes prévoient en matière d’incendie volontaire des peines de 5 ans d’emprisonnement. Pour le 2e feu, ceux qui sont intervenus sur le premier feu et qui ont déclaré que le feu était maîtrisé, est-ce que le travail a été fait comme il le fallait, quelle méthologie utilisée pour éteindre ce premier feu et comment se fait-il qu’un 2e feu se soit déclaré quelques minutes plus tard à plusieurs dizaines de mètres."
"Mon client campait au Maïdo avec sa compagne. C’est en voulant préserver le site qu’il a voulu brûler ce déchet."